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«Les places dans les équipes nationales juvéniles valent désormais très cher»

Parti en Europe pour rencontrer les dirigeants de clubs italiens où évoluent des joueurs marocains dans les catégories de jeunes, Nasser Larguet se félicite du bon accueil réservé par les clubs et l’enthousiasme des joueurs. Le but de la visite était également de tisser des liens de collaboration, pour un suivi plus pointilleux du quotidien des joueurs.

«Les places dans les équipes nationales  juvéniles valent désormais très cher»

Le Matin : Vous avez visité récemment des clubs en Italie. Qui sont-ils et quel était l’objectif de cette visite ?
Nasser Larguet : En effet, j’ai visité cinq clubs italiens récemment, qui sont le Torino, la Juventus, l’Inter Milan, le Milan AC, Latina et l’Udinese. Le but était de tisser des liens spéciaux avec ces entités, dans lesquelles évoluent de jeunes joueurs marocains, comme Nabil Jaâdi, qui est, par exemple, prêté
par l’Udinese à Latina, depuis le mercato d’hiver.
Depuis plusieurs années, les clubs européens ont fourni un grand nombre de footballeurs aux équipes nationales. Nous avons dit aux joueurs que lorsqu’ils sont jeunes, leurs clubs sont plus importants que l’équipe nationale, puisqu’ils y sont formés et qu’ils y passent plus de temps qu’ailleurs.

Vous avez également adressé un message aux clubs…
Naturellement. Nous avons tenté de créer une relation de confiance avec les clubs. Par exemple, nous savons tous que lorsqu'il s’agit de football des jeunes, les dates FIFA sont peu importantes pour les clubs. Certains ne daignent pas libérer les joueurs pour venir assister à des concentrations ou des stages de préparation. Dans ce sens, nous voulons être privilégiés par les clubs, en ayant la priorité pour nos jeunes.

Et avez-vous perçu des échos positifs de la part des clubs visités ?
Bien plus encore. Certains ont été ravis de notre démarche, en nous confiant que même la Fédération italienne (FIGC) ne procédait pas de cette manière.
De notre côté, nous nous sommes engagés à fournir des informations sur le séjour du joueur en équipe nationale, avec des fiches individuelles. Un suivi qui sera également assuré de la part des clubs, pour connaitre par exemple la quantité de matchs disputés par les joueurs.
Le Milan AC nous ouvre ses portes pour pouvoir superviser les entraînements quand nous le voulons et c’est une excellente chose.

Vous avez également visité l’Allemagne...
Oui, mais là la visite était bien différente. En Allemagne, les rencontres étaient plus concentrées sur l’entourage des joueurs. J’ai vu les familles de ces joueurs et leurs parents étaient très contents de notre approche. Le but est de dire que la relation entre la direction technique et les joueurs ne se limite pas seulement aux stages de formation et aux compétitions.

Nous voyons éclore bien plus de joueurs marocains en Italie et en Allemagne. On peut dire que ces deux pays deviennent une tendance et que les équipes nationales y puiseront, désormais, plus qu’en Belgique ou aux Pays-Bas ?
Non, pas du tout. Disons que c’est plutôt dû au fait que ces joueurs appartiennent à la deuxième génération de MRE dans ces pays et que maintenant ils ont atteint l’âge d'intégrer les équipes juvéniles. À ce propos, j’aimerais insister sur le fait que l’ossature des équipes nationales sera issue du championnat national. Nous commençons enfin à récolter le travail fourni depuis quelques années par les clubs.
L’Académie Mohammed VI de football est là depuis 6 ou 7 ans. D’autres clubs ont suivi, comme le Moghreb Tétouan, l’AS FAR, le Raja, le Wydad, le HUSA et l’OCS à titre d’exemple ont fait de grandes avancées.

C’est un message que vous avez adressé aux joueurs également ?
Bien sûr. Je leur ai expliqué que les places au sein des équipes nationales de jeunes vaudront désormais très cher. Il ne faut pas considérer le fait de jouer en Europe, même dans un grand club, soit une garantie pour décrocher une place en équipe nationale. Il faudra qu’ils se battent et qu’ils restent concentrés au maximum pour être sélectionnés. Dernièrement, nous avons effectué une concentration avec les juniors, où figuraient 21 joueurs locaux et 14 autres venus d’Europe.

Parlez-nous un peu de la préparation des équipes nationales de jeunes.
L’équipe nationale olympique est aujourd’hui en phase de préparation. Nous avons une échéance importante avec le match-barrage qui aura lieu au milieu (match aller) et à la fin du mois de juillet (match retour), contre le vainqueur du match opposant la Tunisie au Soudan. Il nous faudra y arriver dans les meilleures conditions.
Nous allons donc prendre part au Tournoi de Toulon (du 27 mai au 7 juin). Nous connaissons nos adversaires qui seront l’Angleterre (28 mai), la Chine (30 mai), la Côte d’Ivoire (1er juin) et le Mexique (5 juin). Ce sera donc un plateau relevé.
Ensuite, nous observerons une concentration d’une semaine. Nous avons demandé à la Fédération de nous préparer deux matchs amicaux, ici même au Maroc. Nous avons manifesté notre désir de rencontrer une équipe africaine. Nous affronterons deux des formations suivantes : le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun et le Nigeria. 

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