C’est hier qu’ont démarré, au Nigeria, les travaux de la onzième Conférence économique africaine. Quelque 300 personnes participent à cette rencontre annuelle co-organisée par la BAD (Banque africaine de développement), le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Organisée sur le thème «Nourrir l’Afrique : vers une agro-industrialisation pour une croissance inclusive», cette conférence a pour objectif de regrouper chercheurs, responsables de politiques et partenaires de développement. Leur objectif : échanger des idées sur les enjeux actuels du développement en Afrique, et notamment sur la façon de vaincre la faim et d’assurer la sécurité alimentaire sur le continent.
«Le thème principal de cette conférence est en phase avec l’actuel programme africain et international de développement. S’attaquer à la pauvreté, à la faim et à l’insécurité alimentaire est la préoccupation centrale des ODD (Objectifs de développement durable) approuvés en septembre 2015 par les États membres de l’ONU», indiquent les organisateurs. Ce thème s’inscrit également dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, qui insiste sur le droit des Africains à recevoir une bonne alimentation et à mener des vies saines et productives. La Conférence économique africaine, qui prend fin le 7 décembre, offre une plateforme unique pour évaluer ces enjeux ainsi que l’impact des stratégies actuelles de croissance en Afrique axées sur le secteur agricole et industriel. Les participants sont amenés durant les 3 jours de cette conférence à débattre des succès obtenus et les enseignements tirés. «Ils identifieront les problèmes qui subsistent, les enjeux et les questions nouvelles qui se présentent. La conférence prévoit des exposés approfondis sur les programmes de recherche axés sur les politiques, que présenteront des universitaires reconnus, des jeunes chercheurs du continent et d’ailleurs», précisent les organisateurs.
Ils aborderont les choix de politiques sur les moyens d’accélérer la transformation agricole et industrielle de l’Afrique et apporteront leurs recommandations à ce propos.