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La moitié des décès par pneumonie enregistrée sur le continent africain

La pneumonie tue un demi-million d'enfants âgés de moins de cinq ans annuellement en Afrique subsaharienne d'après l'Unicef, qui lance une campagne de lutte contre la maladie.

La moitié des décès par pneumonie enregistrée sur le continent africain
Trois cents décès infantiles chaque mois au Maroc des suites d'une pneumonie.

La pneumonie se définit comme une infection respiratoire aiguë affectant les poumons. Ceux-ci sont constitués d’alvéoles qui se remplissent d’air quand une personne en bonne santé respire. En cas de pneumonie, les alvéoles sont remplies de pus et de liquide, ce qui rend la respiration douloureuse et limite l’absorption d’oxygène. Cette maladie tue près de 1 million d'enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde, entraînant plus de décès que le VIH/Sida, la diarrhée et la malaria réunis.

Cela dit, il est important de souligner que près de la moitié des décès ont été enregistrés sur le continent africain et plus particulièrement en Afrique subsaharienne où 490.000 décès ont été recensés l’année dernière.
Face à ce triste constat, l'Unicef et ses partenaires internationaux lancent une campagne baptisée «Chaque souffle compte» visant à sensibiliser les dirigeants, les donateurs et les décideurs politiques à la nécessité d'augmenter les financements et d'adopter des politiques plus adaptées aux interventions contre cette maladie.
«Bien que la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans dus à la pneumonie dans le monde aient lieu en Afrique subsaharienne, le financement, la gestion et le traitement restent faibles dans la région», déclare le docteur Mark Young, spécialiste senior de la santé à l'Unicef. «Des ressources accrues et un engagement plus important au plus haut niveau nous aideront à empêcher cette maladie d'être une cause de mortalité infantile majeure», poursuit la même source.

Les avancées contre la pneumonie sont lentes, comparées à celles contre d'autres grandes maladies. Les morts infantiles dues à la pneumonie n'ont chuté que de 50%, en comparaison avec 85% pour la rougeole et 60% pour la malaria, le Sida et le tétanos au cours des 15 dernières années. Les financements restent bas également : pour chaque dollar dépensé pour la santé dans le monde en 2011, seuls 2 cents étaient dévolus à la pneumonie.
Au Maroc, les pneumonies constituent la première cause de mortalité et de morbidité des enfants de moins de cinq ans, précise le ministère de la Santé sur son site internet. Afin d’atteindre ses Objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015, le ministère lançait, en 2010, la vaccination généralisée des nourrissons contre le pneumocoque.

Ainsi, le vaccin anti-pneumococcoque (PCV) a été introduit au calendrier national de vaccination pour protéger les nourrissons et les jeunes enfants des infections à pneumocoques (pneumonies, méningites, septicémie, bactériémies et otites moyennes aiguës).

«Le vaccin contre le pneumocoque contribuera à la réduction des cas de pneumonies dues au pneumocoque d’environ 90%, des cas de méningites dues au pneumocoque d’environ 95%, des cas d’otites moyennes aiguës ainsi que d’autres pathologies liées au pneumocoque», avait alors annoncé le ministère précisant que le vaccin est mis gratuitement à la disposition des enfants dans les dispensaires de santé.
L’Unicef a publié, pour sa part, un rapport dans lequel il indique que le Maroc, en 2013, avait atteint un taux de couverture vaccinale pour le PCV de 80%. En 2012, l'Organisation mondiale de la santé affirmait, quant à elle, que près de 4.000 enfants de moins de cinq ans mouraient chaque année au Maroc des suites d’une pneumonie. Ce qui représente plus de 300 décès infantiles chaque mois dans le pays des suites de cette pathologie. 

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