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Le gouvernement fait face à une grogne sociale sans précédent à quelques mois des élections législatives

C’est une année difficile qui s’annonce pour le gouvernement d’Abdelilah Benkirane. Le climat social n’a jamais été aussi tendu et le projet de réforme des régimes de retraite, adopté par le gouvernement, ajoute à la complexité de la situation. Faisant face à une forte opposition de la part des syndicats, le gouvernement devra aussi gérer la colère des enseignants stagiaires.

Le gouvernement fait face à une grogne sociale sans précédent à quelques mois des élections législatives
La dernière année du mandat du gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane s’annonce mouvementée.Ph. Kartouch

À quelques mois des législatives, le climat social est extrêmement tendu. Et la réforme des régimes de retraite qui vient d’être initiée n’est pas de nature à apaiser les esprits et à favoriser l’échange et le compromis. En effet, depuis la présentation et l’adoption de plusieurs projets de loi sur la retraite en Conseil de gouvernement, la tension est montée d’un cran. Les syndicats, visiblement pris de court par l’Exécutif, semblent déterminés à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

La dernière année du mandat du gouvernement présidé par Abdelilah Benkirane s’annonce donc mouvementée. Au moment où le dialogue social enregistre une rupture depuis plusieurs mois, les centrales syndicales ont opté pour l’escalade afin de faire entendre leur voix. Selon le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), Abderrahmane Azzouzi, les syndicats poursuivront leurs actions jusqu'à faire entendre raison au gouvernement. Après le sit-in organisé hier devant le Parlement, le groupement de quatre centrales syndicales, à savoir l'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la FDT, aile Azzouzi, compte enchainer par une grève générale dont la date n’a toujours pas été fixée. «Les centrales préfèrent évaluer l’impact de chaque action avant d’entamer une autre», a déclaré M. Azzouzi au «Matin».

La décision gouvernementale d’entamer la réforme des régimes de retraite, sans le consentement des syndicats, n’a fait qu’attiser les tensions. D’autres centrales syndicales telles que la FDT (aile Fatihi) et l’Organisation démocratique du travail (ODT) montent aussi au créneau. Annonçant une grève générale pour la première et une marche pour la seconde, les deux centrales ont exprimé leur refus catégorique de la vision de réforme adoptée par l’Exécutif. Le Chef du gouvernement n’a pas que la colère des syndicalistes à gérer. En effet, après avoir bouclé le dossier des étudiants en médecine, puis celui des médecins résidents et internes, le gouvernement fait face à une forte vague de protestation de la part des étudiants des Centres régionaux d’éducation et de formation (CREF).

En grève depuis octobre dernier, les futurs enseignants ne décolèrent pas. Après l’organisation de plusieurs sit-in, ils ont marché à plusieurs reprises dans les régions ou dans le cadre de marches nationales à Rabat. Ils comptent maintenir la pression jusqu'à l’annulation, par le gouvernement, des deux décrets ministériels (2-15-588 et 2-15-589), adoptés le 23 juillet dernier et qui concernent la séparation de la formation du recrutement et la réduction des montants des indemnités durant la période de formation. 

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