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Le Maroc fortement touché par les hépatites

Avec 3 millions de personnes atteintes d'hépatite B ou C, le Maroc est classé parmi les zones endémiques à l'échelle mondiale. Première cause de cancer de foie, l'hépatite C pourrait bien être, dans 20 ans, la cause directe de plus de 40.000 décès dans le Royaume. Dans ce sens, l’OMS profite de la Journée mondiale contre l’hépatite pour inviter ses États membres, dont le Maroc, à faire leur possible afin d’atteindre les objectifs mondiaux d’ici à 2020.

Le Maroc fortement touché par les hépatites
Les hépatites B et C peuvent provoquer une maladie chronique, qui va évoluer vers une cirrhose puis un cancer du foie.

À l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite, célébrée le 28 juillet de chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) invite ses partenaires et les États membres à soutenir le lancement de la première stratégie mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale 2016-2021. Cette nouvelle stratégie, approuvée lors de la 69e Assemblée mondiale de la santé en mai dernier, définit les objectifs mondiaux à atteindre d’ici 2020, à savoir une réduction de 30% du nombre des nouveaux cas d’hépatite B et C et une réduction de 10% de la mortalité.

«Les principales méthodes employées consisteront à étendre les programmes de vaccination contre l’hépatite B, à mettre l’accent sur la prévention de la transmission mère-enfant de l’hépatite B, à améliorer la sécurité des injections, des transfusions et des actes chirurgicaux, à instaurer des services de “réduction des effets nocifs” à l’intention des personnes s’injectant des drogues et à améliorer l’accès au diagnostic et au traitement de l’hépatite B et de l’hépatite C», précise l'OMS.

À noter que 400 millions de personnes à travers le monde sont atteintes d’hépatite virale, soit 10 fois plus que le nombre de personnes infectées par le VIH-Sida. Malheureusement, 95% d’entre elles s’ignorent et s’exposent à de graves complications pouvant mettre leur vie en danger. Au Maroc, l'introduction du vaccin contre l'hépatite B dans le programme national d'immunisation depuis 1999 a permis d’atteindre un taux de couverture vaccinale contre l'hépatite B dépassant les 98%. La prévalence de cette maladie chez la population générale serait de 2,5%. Quant à l’hépatite virale C, elle avoisinerait 1,2%. Depuis la mise sur le marché marocain de spécialités pharmaceutiques à base de sofosbuvir et daclatasvir, le Maroc caresse de plus en plus l’espoir de voir tous les patients souffrant d’hépatite C bénéficier de ces traitements efficaces et économiquement accessibles. Pour rappel, il existe différents types d’hépatites, allant de la A à la G, la B et la C étant les plus répandues dans le Royaume. L’hépatite B peut provoquer une maladie chronique, qui va évoluer vers une cirrhose puis un cancer du foie. La contamination se fait surtout par voie sexuelle, mais également par voie sanguine (transfusion pas dans les normes, aiguilles contaminées, notamment chez les toxicomanes ou lors de tatouages, de piercing...) et plus rarement de la mère à l'enfant lors de l'accouchement.

Quant à l’hépatite C, elle induit des lésions du foie des années après l’infection. Si l’hépatite B (VHB) est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète, l’hépatite C (VHC), elle, inquiéterait davantage les autorités sanitaires. En effet, contrairement à l’hépatite B, il n’existe pas de vaccin contre l'hépatite C. L’hépatite C n’est pas à proprement parler considérée comme une infection sexuellement transmissible, parce qu’elle se transmet essentiellement lors des échanges sanguins.

Cependant, il y a un risque de contamination lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif, lorsqu’il y a présence de sang (pendant les règles, lors de rapports violents comme dans le cas d’un viol, lors d’un rapport anal). Il faut donc être extrêmement vigilant sur certaines pratiques à haut risque. En effet, la transmission du VHB et du VHC est possible par l’échange d’objets de toilette (brosse à dents, rasoir), car ils peuvent être souillés par du sang. Il n’y a pas de risque de transmission de l’hépatite C par les gestes de la vie courante comme «boire dans le même verre», mais le risque est réel lors d’un tatouage ou d’un piercing si des mesures d’hygiène strictes ne sont pas respectées.

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