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Le Maroc, la Turquie et l’Allemagne échangent leur expérience dans le domaine de l’intégration des migrants

Une délégation de vingt personnes composée d’institutionnels, de chercheurs et de représentants de la société civile a pris part mercredi dernier aux travaux de la Conférence de clôture du programme «Integration strategy group». Il s’agit d’une plateforme d’échanges visant à évaluer les défis des pratiques d’intégration des immigrés et des migrants dans trois pays ayant réussi cette intégration, à savoir le Maroc, la Turquie et l’Allemagne. Cette rencontre était une occasion pour exposer l’expérience de chaque pays en matière d’intégration des immigrés et des migrants.

Le Maroc, la Turquie et l’Allemagne échangent leur expérience  dans le domaine de l’intégration des migrants
des institutionnels, des chercheurs et des représentants de la société de chaque pays ont pris part à cet événement.

La capitale du Royaume a accueilli mercredi dernier la conférence de clôture du programme d’intégration stratégique des migrants. Lancée en 2016, dans le cadre de la coopération du gouvernement marocain avec le gouvernement allemand, la GIZ et le fonds Marshall, cette plateforme d’échanges vise à évaluer les défis de pratiques d’intégration des immigrés et des migrants dans trois pays ayant réussi cette intégration, à savoir le Maroc, la Turquie et l’Allemagne. Ainsi, plus de 20 participants, dont des institutionnels, des chercheurs et des représentants de la société de chaque pays, ont pris part à cet événement.
Intervenant à l'ouverture de cet événement, Aniss Birrou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, a dressé un tableau sombre de la situation des migrants dans le monde, rappelant que l’année 2015 a été marquée par une hausse extraordinaire du nombre de migrants, qui a atteint près de 244 millions à travers le monde, dont 65 millions ont été rapatriés de force, tandis que les 24 millions ayant déposés des demandes d’asile vivent actuellement dans des conditions précaires à cause du chômage et de l’absence de lieux d’hébergement.

L’année 2016 a été classée pour sa part comme l’année la plus macabre à cause des drames répétitifs ayant touché les migrants naufragés, dont le nombre de morts a atteint 3.500, rien que pendant les 9 premiers mois. «Ces individus ont perdu la vie sur la route migratoire Est de la Méditerranée, malgré le sauvetage de milliers de personnes. Ce qui représente plus de 17,1 morts chaque jour depuis janvier», déplore le ministre qui a saisi l’occasion pour saluer les efforts consentis aussi bien par la Turquie que l’Allemagne pour assurer une meilleure intégration des migrants sur leurs territoires.
En effet, selon l’ambassadeur turc au Maroc, Ethem Barkan Öz, la Turquie a accueilli au cours des deux dernières années près de 3,5 millions de réfugiés, en majorité des Syriens et des Irakiens. Les autorités turques ont œuvré par ailleurs à garantir une meilleure intégration aussi bien sociale que financière à cette communauté. Abordant la stratégie allemande d’intégration, M. Barkan Öz s’est félicité de l’approche humanitaire adoptée par ce pays et qui avait permis à des milliers de migrants de mieux s’intégrer au sein de la société et de participer à la création de richesse et de développement de l’économie.

Rappelons que le Maroc avait lancé en 2013 une grande opération de régularisation de la situation des migrants. Une opération qui avait permis de régulariser la situation de près de 27.000 migrants. Cette initiative, qui a été accompagnée d’une stratégie nationale d’immigration et d’asile, avait permis de lancer près de 81 projets visant à apporter l’assistance et le conseil aux populations cibles et de faciliter leur intégration sociale et économique dans la société. 

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