Une nouvelle grève a paralysé les Facultés de médecine générale et de médecine dentaire. Observée mercredi dernier à l’échelle nationale, cette grève de 24 heures a concerné les stages hospitaliers (dans tous les services, hormis les services des urgences, les gardes diurnes et nocturnes), les cours théoriques et les séances pratiques tous niveaux confondus. Contactée par «le Matin», la Coordination nationale des étudiants en médecine au Maroc a affirmé que ce mouvement de protestation, intervenant 11 mois après la signature du procès-verbal de l'accord entre les étudiants, le ministère de la Santé et le ministère de l’Enseignement supérieur, n’est que le premier d’une série de mesures qui seront annoncées dans les prochains jours. Et de préciser que ce débrayage est motivé par le non-respect des clauses du PV signé.
Le coordinateur national des étudiants, Mohamed M'Barki, avait affirmé au «Matin» que plus de 75% des étudiants n’ont toujours pas obtenu les bourses promises dans le cadre de cet accord. Portant, sur les travaux effectués par les étudiants au niveau des Centres hospitaliers universitaires (CHU), le montant de ces bourses avait été fixé à 600 dirhams. Interrogé sur les prochaines étapes que comptent franchir les futurs médecins pour faire entendre leur voix, le coordinateur a déclaré que le mouvement de grève pourrait prendre une plus grande ampleur. «Nous sommes prêts à organiser des grèves hebdomadaires de 24 ou même de 48 h», a-t-il souligné. Ces décisions seront prises lors des prochaines réunions de la Coordination, toujours selon M. M’Barki.
Pour rappel, l’accord signé entre les étudiants et les deux ministères en charge de leur dossier comporte 12 points. Il a marqué la fin d’une grève de plusieurs mois déclenchée par la tentative d’instauration d’un nouveau projet relatif au «service sanitaire national». Les signataires s’étaient engagés, entre autres, à élaborer un nouveau projet en étroite collaboration avec les étudiants. Le reste des points de l’accord étaient tous en faveur des étudiants, qui s’étaient engagés à mettre fin à leur grève. De son côté, le gouvernement avait reconnu la légitimité des doléances des futurs médecins. Ainsi, il avait donné son accord pour l’augmentation des indemnités des étudiants de septième année exerçant les fonctions de médecins internes au niveau des centres relevant du ministère de la Santé.