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L’expatriation, ça se prépare !

Nombreux sont ceux qui sont séduits par l’idée de travailler à l’étranger. Mais qu’en est-il de l’Afrique subsaharienne ? Les entreprises marocaines étant de plus en plus présentes sur le continent, plusieurs opportunités d’emplois s’offrent aux jeunes qui désirent booster leurs carrières à travers l’expatriation. Sauf que ces pays ont des spécificités qu’il faut prendre en considération avant de sauter le pas. Les détails avec le directeur du Pôle stratégie, organisation et capital humain à Promamec, Mohammed Benouarrek.

L’expatriation, ça se prépare !
Les jeunes talents cherchant à accélérer leur ascension professionnelle doivent être armés de compétences additionnelles qui sont cruciales, comme la modestie, l’adaptation et le respect.

Éco-Conseil : Avec la stratégie d’ouverture sur le reste du continent adoptée par le Maroc, les jeunes Marocains sont-ils attirés par l’expatriation en Afrique subsaharienne ?
Mohammed Benouarrek : L’ouverture du Maroc sur l’Afrique subsaharienne représente un tournant historique et stratégique important dans notre histoire moderne. Afin que cette stratégie puisse réussir, il me semble important d’aller au-delà de l’intensification des échanges des flux de marchandise pour inclure également les flux humains en termes d’échanges d’expertises. Pour cela, les talents et les compétences au Maroc seront de plus en plus amenés à s’envoler vers d’autres cieux et à donner vie à ce rapprochement. Effectivement, certaines grandes entreprises dans différents secteurs invitent une partie de leur middle management (management intermédiaire) à s’expatrier au niveau de leurs filiales basées en Afrique subsaharienne. Trois facteurs importants déterminent souvent la prise de décision d’expatriation : le poste (ascension de carrière), le package (la rémunération totale) et le pays de destination. À noter que le savoir-faire ne suffit pas pour réussir, car il s’agit surtout de faire savoir. Ces jeunes talents cherchant à accélérer leur ascension professionnelle doivent être armés de compétences additionnelles qui sont cruciales comme la modestie, l’adaptation et le respect.

Quelles sont les principales difficultés qu’ils vont rencontrer ?
On peut résumer les principales difficultés en deux grands volets : le changement de contexte et la capacité à extrapoler les acquis dans un contexte différent. En ce qui concerne le changement de contexte, il se subdivise à mes yeux en trois mini C : le Climat, la Culture et le Comportement, notamment ce qu’il faut faire ou ne pas faire (les do’s et les don’ts). Le deuxième axe concerne l’aptitude à modéliser son savoir et ses acquis pour pouvoir s’en servir dans un environnement différent. Faire du copier/coller sans adaptation est synonyme d’échec.

Comment préparer les ressources humaines à l’expatriation ?
Les gestionnaires des ressources humaines sont amenés à assister leurs futurs expatriés, car il leur faut un vaccin culturel. Des formations de sensibilisation en management interculturel pourraient être très utiles, surtout si ces formations font un zoom sur la culture du pays cible. When in Rome, do as Romans do (quand on est à Rome, il faut faire comme les Romains), comme l’indique le proverbe latin. L’autre volet de soutien porte sur un accompagnement et coaching comportemental. Se prendre pour des stars pourrait être fatal. Le savoir-être est méga important : humilité, flexibilité et sens de l’observation.

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