«La protection de la santé des plantes nécessite à la fois une agriculture durable, la résilience face aux changements climatiques, la protection de la biodiversité et la facilitation d'un commerce plus sûr», écrit la FAO (Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) qui rapporte que de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP) a adopté de nouvelles mesures phytosanitaires afin de mieux contrôler les exportations des semences. Lors de sa 12e session clôturée en fin de semaine à Incheon en Corée du Sud, la CMP souligne que l'analyse du risque phytosanitaire devrait avant tout déterminer l'objectif final de l'exportation des semences (graines, boutures ou tout autre organe végétal de reproduction), l'impact économique n'étant pas le même s'il s'agit de plantation de champs, de recherche scientifique ou de tests. Pour chaque catégorie d'usage des semences, la CMP préconise des contrôles appropriés disponibles sur le site suivant :
https://www.ippc.int/static/media/files/publication/en/2017. La CMP y précise, à titre d'exemple, qu'«étant donné que les graines peuvent être stockées pendant de nombreuses années avant d'être exportées ou réexportées, les informations phytosanitaires officielles sur le lot de semences, y compris dans le cas de la réexportation du certificat phytosanitaire original pour l'exportation, lorsqu'elles sont disponibles, devraient être conservées aussi longtemps que les graines sont en entrepôt». La FAO insiste sur «les mesures phytosanitaires internationales harmonisées pour les semences (qui) peuvent contribuer à préserver la biodiversité en augmentant le potentiel d'échange de semences saines». Le commerce international de semences est estimé par la FAO à 12 milliards de dollars par an.
De son côté, Jingyuan Xia, secrétaire de la Convention internationale pour la protection des végétaux, a souligné que «ces normes, fondées sur le consensus, constituent le moyen le plus efficace d'empêcher l'introduction et la propagation de parasites végétaux dans de nouveaux environnements et d'éviter des effets dévastateurs sur les plantes, ainsi que sur la biodiversité, la sécurité alimentaire et le commerce».