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La coopération maroco-espagnole, un modèle pour les pays de la région

Préventive et multidimensionnelle, la stratégie marocaine de lutte antiterroriste a été fortement saluée par des intervenants espagnols lors du deuxième Forum hispano-marocain sur la sécurité et la lutte antiterroriste organisé vendredi dernier à Rabat. Lors de cette rencontre, les efforts du Maroc en la matière et sa coopération exemplaire avec le voisin ibérique ont été mis en avant.

La coopération maroco-espagnole, un modèle pour les pays de la région
Le Maroc a pu démanteler pas moins de 170 cellules terroristes entre 2002 et 2016.

Plus de 100 Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf ont réussi à rejoindre les rangs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Le chiffre a été avancé vendredi dernier par le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) lors des travaux du deuxième Forum hispano-marocain sur la sécurité et la lutte antiterroriste organisé à Rabat. Selon le même responsable, les conditions inhumaines de séquestration des citoyens marocains dans ce camp et leur privation de leurs droits élémentaires les fragilisent pour en faire une proie facile à l’endoctrinement et la radicalisation. Cette situation qui profite aux groupes terroristes présents dans la région du Sahel est aggravée par «une absence totale de coopération sécuritaire entre le Maroc et son voisin algérien qui se refuse à tout échange de renseignements», tient à souligner le même responsable.

En effet, dans un contexte géopolitique instable marqué par la fragilisation de plusieurs États au Sahel et au Maghreb (notamment la Libye), plusieurs zones constituent désormais un terreau fertile pour l'expansion et la propagande jihadiste des mouvements extrémistes comme Al-Qaïda et Daech, explique le directeur du BCIJ.
Revenant sur les efforts de lutte antiterroriste, Abdelhak El Khiyam a affirmé que le Maroc a pu démanteler pas moins de 170 cellules terroristes entre 2002 et 2016. La même période a connu également la mise en échec de 344 opérations terroristes. Devant ces menaces diffuses, le Maroc n’a cessé de renforcer sa collaboration avec d’autres États concernés par les mêmes défis. En tête de ces états vient le voisin ibérique avec lequel le Maroc entretient une forte relation de coopération sécuritaire. Selon M. El Khiyam, cette collaboration fructueuse en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme a permis de démanteler entre 2016 et le début de 2017 pas moins de 4 cellules terroristes.

Si le Maroc parvient à faire face aussi efficacement à la menace terroriste, c’est parce qu’il a adopté une stratégie préventive et multidimensionnelle en la matière, s’appuyant sur une approche globale, qui a fait ses preuves, et des initiatives pionnières, qui font du Maroc un acteur engagé sur la scène internationale. Cette stratégie se décline en de nombreuses actions, notamment la réforme du champ religieux, initiée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Une démarche qui a été cruciale pour appréhender la menace terroriste dans toutes ses formes», indique le même responsable. Outre le succès de la réforme du champ religieux, le Maroc s’est également engagé dans la formation des imams et des mourchidates conformément aux valeurs authentiques de l’Islam, une approche, a relevé M. El Khiyam, qui a bénéficié à plusieurs pays africains et arabes.

Par ailleurs, le Royaume s’est fait, comme le souligne Mohamed Aujjar, ministre de la Justice, le porte-drapeau d'une coopération régionale innovante, capable de fédérer les synergies en vue de consolider les fondements de la stabilité. Dans ce sens, le Royaume a été à l’origine de plusieurs initiatives ayant permis une forte collaboration entre les États. Le Maroc avait en effet formulé, lors de la tenue en 2011 du premier Forum de lutte contre le terrorisme en Algérie, la proposition de mettre en place un réseau des parquets généraux relevant des pays membres de la région du Sahel. Il avait également suggéré de tenir une réunion de concertation au Maroc entre les membres des parquets généraux chargés de la lutte contre le terrorisme dans la même zone afin d’exposer l’expérience réussie du Maroc et son expertise qu’il a accumulée à travers les activités du parquet général auprès de la Cour d’appel de Rabat, dans le cadre de sa collaboration avec le réseau des parquets généraux en Espagne, en France et en Belgique.

Autant d’initiatives qui ont été fortement saluées par les participants espagnols à ce Forum. Anna Gemma Martin, professeure de droit international à la Faculté de droit de l’Université Complutense de Madrid, a souligné le caractère multidimensionnel de l’approche adoptée par le Maroc qui respecte, outre les droits de l’Homme, les conventions internationales relatives au respect de la dignité des potentiels terroristes. La même intervenante a fait savoir que le Royaume a ratifié pas moins de 19 conventions internationales (contre seulement 10 ratifiés par l’Algérie), ce qui fait de lui le pays qui respecte le plus l’approche des droits de l’Homme dans le continent africain. 

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