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Le Maroc a bien soigné ses déficits

Le Maroc a réussi à atténuer la plupart de ses déficits aussi bien intérieurs qu’extérieurs, selon un rapport de l'Institution arabe de garantie des investissements et de crédit à l'exportation. Il s’agit notamment du déficit budgétaire et du compte courant, mais également des réserves internationales.

Le Maroc a bien soigné ses déficits

Le Maroc est l’un des pays arabes qui ont le plus réussi l’assainissement de leurs comptes aussi bien intérieurs qu’extérieurs, en résorbant une partie de leurs déficits. C’est l’une des conclusions que l’on peut tirer d’un rapport qui vient d’être publié par l'Institution arabe de garantie des investissements et de crédit à l'exportation, intitulé «L'économie arabe : indicateurs de performance 2000-2018». Ce rapport classe le Maroc au quatrième rang parmi les pays arabes en terme de résorption du déficit budgétaire, avec -3,5% du produit intérieur brut (PIB) prévu en 2016, derrière le Djibouti (+2,1%), la Mauritanie (-0,4%) et le Soudan (-2%). Au bas du tableau figurent la Libye (-56,6%), le Bahreïn (-14,7%) et l’Irak (-14,1%). À rappeler que le Maroc est revenu de loin, puisqu’il était à un déficit de 7,1% en 2012. Au terme des onze premiers mois de 2016, le déficit du Trésor s’est encore allégé, se situant à 37 milliards de DH, contre -42,9 milliards à fin novembre 2015. De même, le Maroc présente le déficit du compte courant le plus faible (-1,2%) dans la région arabe au cours de l’année passée, selon le même rapport qui relève que seuls le Koweït et les Émirats arabes unis présentent un compte courant excédentaire, avec respectivement +3,6 et +1,1%. Par contre, la Libye affiche une piètre performance (-47,4%), suivie de la Mauritanie (-21,9%).

À rappeler que le Maroc a enregistré un déficit du compte des transactions courantes de 26,7 milliards de DH à fin septembre 2016, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des changes. Il était à 18,8 milliards en 2015, en nette amélioration de 64% ou 33,5 milliards par rapport à son niveau de 2014, soit -52,3 milliards (-71,4 milliards en 2013 et -80,6 milliards en 2012).
Le Royaume a également bien redressé ses réserves internationales, qui sont estimées à 26,3 milliards de dollars à fin 2016 et qui devraient passer à 29,7 milliards cette année, prévoit le rapport.
Cependant, le Maroc est plutôt mal classé quant au ratio dette extérieure rapportée au PIB, en s'affichant en deuxième position dans ce même rapport. La dette aurait atteint un pic de 33% du PIB en 2016, contre 29,1% en moyenne annuelle sur la période 2000-2012. Elle est appelée toutefois à baisser cette année à 32,2%, estime le rapport.

2016 a été également une année difficile pour le Maroc en ce qui concerne la croissance économique qui ne dépasserait pas 1,8%, selon le même document, avant de remonter cette année à 4,8%. Ce qui n’empêche pas le Royaume de s'adjuger une position plutôt moyenne (8) en termes 
de volume du PIB en 2016, avec 104,9 milliards 
de dollars.
Le pays se défend également moins bien pour ce qui est de la balance commerciale des biens et services, affichant un déficit de 8,3 milliards de dollars. Ce qui lui vaut le 13e rang. Idem pour l’indicateur du revenu nominal annuel moyen par habitant (3.101 dollars, soit la 14e place). 

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