Bien qu'étant un faible émetteur de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, le Maroc s'attèle à créer son marché carbone. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a apporté sa pierre à l'édifice en organisant, le 6 juillet à Casablanca, la première édition du «Forum Entreprises Climat Maroc» sur le thème «La nouvelle économie à bas carbone et résiliente au changement climatique : opportunités pour les entreprises africaines». Le marché carbone est un mécanisme qui permet d'échanger des droits d'émission de CO2. Ainsi, une entreprise qui a dépassé son quota d'émission de CO2 (défini selon les pays) peut monnayer ce surplus auprès d'une autre entreprise. C'est un mécanisme incitatif pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
«Une économie à bas carbone et résiliente aux changements climatiques est aujourd'hui une nécessité pour le développement des entreprises africaines», a affirmé, Salaheddine Mezouar, président de la COP 22. En mai dernier, Nezha El Ouafi, secrétaire d'État au Développement durable, avait fait savoir que le Maroc a lancé, avec l’aide de la Banque mondiale (BM), les études de faisabilité de la création d’un tel marché dont les résultats seront dévoilés à la COP 23 à Bonn en novembre prochain. Selon la BM, «le Maroc est un faible émetteur de GES, mais son profil d'émission évolue rapidement. Les émissions par habitant s’élèvent à environ 2,2 tonnes de CO2 . L'énergie représente la moitié des émissions nettes de GES (50,9%), suivie par l'agriculture (32,5%) et l'industrie (5,9%)».