Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Le public jdidi s'empare du débat scientifique

«L’intérêt que représente le Forum de la mer d’El Jadida est qu’il permet de transposer le débat entre scientifiques à la société pour une meilleure prise de conscience de la préservation de l’environnement». C’est avec ce clin d’œil que Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, a inauguré la cinquième édition du Forum qui se déroule jusqu’au 7 mai.

Si la mer était un pays, elle serait la septième puissance économique mondiale. Fort de cet argument, le cabinet-conseil Enageo et l’ONG Planète citoyenne ont retenu le thème de la croissance bleue pour la cinquième édition du Forum de la mer d’El Jadida qui se tient jusqu’au 7 mai. Mais les 24 trillions de dollars que génèrent annuellement les océans et les mers seraient en «déclin», selon Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, notamment en raison des changements climatiques à l’origine de l’acidification des eaux. Pourtant, les océans absorbent un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Cela n’empêchera pas qu’en 2020, selon Amina Benkhadra, 70% de la population mondiale vivront à moins de 70 kilomètres des côtes.
Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, a rappelé l’arsenal juridique que le Maroc met en place depuis deux décennies et l’entrée en vigueur, en juin 2015, de la loi 81-12 relative à la protection du littoral. «Il ne doit pas y avoir de conflit entre la croissance économique et la préservation des ressources naturelles», a-t-elle dit. «10% des richesses que recèle la mer n’étaient pas encore connus il y a dix ans», a indiqué Mehdi Alaoui Mdaghri, président du forum. Pour la valorisation des ressources dont regorgent les 3.500 kilomètres de côtes dont jouit le pays, mais qui sont très convoitées, Lahcène Aït Larbi, directeur des ports et du domaine public maritime au ministère de l’Équipement, révèle que la stratégie portuaire 2030 a identifié 11 potentiels à exploiter : halieutique, hydrique, portuaire, culturel, nautique, touristique, aquacole…

Il dira également, à titre d’exemple, que le Royaume dispose de 174 plages et que 120 autres sont potentiellement exploitables. Quant au potentiel aquacole, il est pris en charge par l’Agence nationale du développement de cette filière dont il est attendu la production de 200.000 tonnes de poisson d’ici à 2020, a rappelé Majda Maarouf, directrice de cette Agence. Sur les cinq plans d’aménagement prévus, trois sont entrés en production. «Si je devais cocher les onze cases des potentiels identifiés dans la stratégie portuaire, je pourrais les cocher toutes», a dit Jamal Eddine Mohamed Idrissi, directeur général adjoint de l’Agence d’aménagement de la lagune de Marchica créée en 2010. Grâce au travail de dépollution qui a été entrepris, cette lagune de Marchica de la ville de Nador verra la création de sept cités thématiques alliant ressources locales et tourisme.

Une académie de golf a été bâtie sur les anciens bassins de lavage des minerais de fer, «de la nuisance nous avons créé la plaisance», s’est-il réjoui. Une coopérative d'algoculture a également été mise en œuvre et qui fait vivre 25 familles. L'ensemble des ateliers scientifiques et des activités ludiques est ouvert au large public. Ce dont se réjouit Mahdi Alaoui Mdaghri, fondateur du Forum de la mer d'El Jadida. 

Lisez nos e-Papers