La 40e session de la Conférence de l'Organisation des Nations unies en charge de l'agriculture (FAO), qui se tiendra du 3 au 8 juillet à Rome, a pour objectif de réunir les États membres en vue de revoir et de voter le programme de travail et budget proposé par le Directeur général. La Conférence est également l'occasion d'engager le dialogue sur les questions liées à l'alimentation et à l'agriculture. À l'ordre du jour, concrétiser les engagements pris en vue de parvenir à l'objectif mondial «Faim Zéro», les pénuries d'eau, la sécurité alimentaire et l'évolution du climat au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Pour parvenir à éradiquer la faim dans le monde, «un changement profond du système mondial d’alimentation et d’agriculture est nécessaire pour nourrir les 925.000.000 personnes qui ont faim aujourd’hui et les 2 milliards de personnes supplémentaires attendues d’ici à 2050», avertissent les Nations unies. De plus, la demande en nourriture devrait augmenter de 60% d'ici à 2050.
Au chapitre de dérèglement climatique, un document intitulé «Politique du changement climatique au Maroc» indique que pendant les dernières décennies, les régions marocaines qui étaient classées sous climat humide ou sub-humide régressent au profit des régions à climat semi-aride à aride. «Les projections climatiques établies par la Direction de la météorologie nationale prévoient une augmentation des températures moyennes estivales de l’ordre de 2° C à 6° C et une régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle», souligne le document. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, «les températures moyennes en hiver augmenteront d'environ 2,5° C d'ici le milieu du siècle, et de 5° C en été», rapporte une étude publiée par la revue «Climatic Change». Les chercheurs concluent que les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord constituent une zone sensible en termes de changement climatique, car elles pourraient se transformer en une zone brûlante durant l'été. Ces projections rejoignent celles de la Banque mondiale selon laquelle «au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avec une hausse des températures de 2 ° C, devraient voir disparaître entre 20 et 40% de ses précipitations. La pénurie grandissante d’eau aura un prix économique, estimé entre 6 et 14% de croissance d’ici 2050».