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Le Forum dont les conclusions seront soumises au Président français, François Hollande, et au secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, est articulé autour de trois tables rondes :
● «Protéger les femmes: comment arrêter les violences et garantir les droits ?» ;
● «Bâtir l'avenir : comment mieux assurer l'éducation des filles, de l'alphabétisation à l'enseignement supérieur?» ;
● «Femmes, actrices du développement».
Ce Forum, organisé à l'initiative de la France, a «l'ambition de porter les fondations d'un nouveau statut des femmes dans l'espace francophone et de défendre leurs droits partout où ils sont menacés», affirme la ministre française déléguée auprès du Quai d'Orsay, en charge de la Francophonie, Yamina Benguigui, en présentation de cette édition.
Coïncidant avec la célébration de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars), cette manifestation permettra de lancer «un appel pour le droit des femmes avec des engagements concrets, dans la perspective du Sommet de la Francophonie de 2014 à Dakar».
Elle réunit des femmes engagées qui «mènent au quotidien des combats pour le respect de leurs droits fondamentaux, l'accès à l'école et à l'éducation, l'égalité des genres, la représentation des femmes dans la sphère politique» et viendront ainsi «apporter leurs témoignages et proposer, toutes ensemble, à la France de soumettre aux instances de la Francophonie un plan d'action pour les femmes francophones».
Les débats qui seront ouverts par Yamina Benguigui et Diouf, aux côtés de Michelle Bachelet, directrice exécutive d'Onu-Femmes, et Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, seront également marqués par la participation de la ministre française des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, en plus du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui prononcera le discours de clôture.
Dans la perspective de créer un réseau actif pour mobiliser les femmes dans l'espace francophone et au-delà, les travaux du Forum permettront de récolter les témoignages, les expériences, les idées et les propositions des participantes, voire «promouvoir la parole des femmes, dont certaines gardent dans leur chair les stigmates des violences et des droits bafoués».
D'autres proposeront des pistes de réflexion pour œuvrer à plus de solidarité entre les femmes, d'autres encore esquisseront des solutions en vue d'une amélioration effective de la qualité de vie des femmes et des hommes francophones et pour assurer l'égalité des droits et la dignité des femmes.
La France qui veut inscrire ce premier Forum mondial des femmes francophones comme «une étape sur le chemin vers 2015», insiste sur l'impératif du maintien d'«un objectif ambitieux» en faveur de l'autonomisation des femmes et de l'égalité femmes-hommes, selon le Quai d'Orsay.
Elle considère que les prochaines échéances internationales revêtent une importance stratégique particulière à cet égard et pour y parvenir, «la mobilisation de la société civile est indispensable».
Alors que le thème de la prochaine Commission sur le statut de la Femme (CSW) de mars 2013, portera sur «la lutte contre les violences faites aux femmes», d'autres échéances sont non moins importantes, dont la célébration des 20 ans de la Commission population et développement, en avril 2014, et du Plan d'action de Pékin sur l'autonomisation des femmes et le développement, en mars 2015.
A cela s'ajoutent le débat en cours sur la tenue éventuelle de la 5e Conférence mondiale des femmes, et les pourparlers en prévision de la fin des Objectifs du Millénaire pour le développement, définis en 2000, et qui seront réactualisés en 2015.
