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L’après-bac, quels débouchés et pour qui ?

Les résultats du baccalauréat suscitent énormément d’intérêt de la part des élèves, mais également de leurs familles.
Au-delà de l’attente
de réussite ou d’échec, les moyennes seront un facteur déterminant pour l’avenir des bacheliers, notamment ceux issus des filières scientifiques et techniques. Tour d’horizon des perspectives.

L’après-bac, quels débouchés et pour qui ?

Cette année au Maroc, ce sont 163 506 candidats qui ont réussi à l’examen du bac, dès la 1re session. Quel que soit le point de départ de la préparation, l’attente du résultat, assortie d’une bonne moyenne, reflète l’importance du franchissement de ce cap, dans le parcours académique du jeune marocain. Chacun des bacheliers a déposé plusieurs candidatures auprès des écoles et instituts supérieurs, bien avant d’entamer les examens de passage. Car oui, la réussite est importante, mais pas suffisante, lorsqu’on se prépare à entamer de bonnes études, susceptibles de lancer le jeune diplômé, sur une rampe de décollage académique, favorisant une bonne entame de carrière. C’est le cas notamment de Meryem, qui se plaint «avec une moyenne de 13.80 je vois tous mes rêves s’écrouler, jamais je ne serais admise en médecine... C’est injuste de se retrouver avec des notes basses dans les matières que tu as le mieux passées...» Pour un jeune bachelier, dont la famille ne possède pas un budget suffisant, lui permettant d’intégrer une école privée, la moyenne générale représente l’unique atout, pour pouvoir rejoindre une école publique, afin de faire ses études supérieures. D’autres optent pour les classes préparatoires ou pour un Brevet de technicien supérieur (BTS), facilitant l’accès à une école d’ingénieurs, au bout d’un cursus de 4 semestres, s’étalant sur 2 ans. Au début de l’année scolaire 2011/2012, ce sont 3 430 étudiants qui ont intégré les classes préparatoires aux grandes écoles, dont 1 598 filles, dans 6 branches différentes. Alors que pour le BTS, le nombre de nouveaux candidats s’élève à 3 931, dont 1 821 filles, désirant réussir dans 24 disciplines. Un chiffre faible, par rapport aux dizaines de milliers de nouveaux bacheliers diplômés chaque année. L’autre débouché reste les écoles publiques. Celles-ci ont, pour la plupart, instauré des standards de notes, permettant la présélection des étudiants qui formeront leurs effectifs. «Je ne fais pas de distinction quand je remplis les formulaires de préinscription, nous explique Jalil, je préfère envoyer ma candidature à toutes les bonnes écoles, puis quand je passerai les concours d’admission, je pourrai faire mon choix tranquillement. Parce que si je fais une seule candidature et que ça ne marche pas, ce sera la faculté, mon dernier choix sur la liste». L’exemple de Jalil est très récurrent, car les bacheliers préfèrent mettre toutes les chances de leur côté et ainsi, éviter la tant redoutée faculté, dont tout le monde n’a cessé de faire un portrait sombre, au fil des années. Prétextant le nombre «gigantesque» d’étudiants, défavorisant un apprentissage adéquat, ou encore évoquant le manque de rigueur, surtout lié à l’assiduité, pour laquelle, les lycéens sont notés, mais pas les étudiants universitaires.
Des aspects que le ministère s’est efforcé de bannir, depuis la mise en route de la réforme du cycle supérieur, entamée il y a quelques années.

Le ruch vers les écoles de commerce
Devant cette unanimité du plébiscite fait aux écoles publiques, les bacheliers préfèrent se tourner vers ces dernières, car désignées comme le meilleur débouché et un excellent tremplin pour l’avenir. Ainsi, une cinquantaine d’établissements publics font, pendant les semaines qui suivent l’annonce des résultats du bac, l’objet de convoitise des bacheliers. Ces derniers devront présenter un infaillible relevé de notes, par exemple, pour intégrer l’ENA (École nationale d’architecture), il faudra obtenir une note de 12, à l’examen régional, passé en 1re année du baccalauréat et 13 comme moyenne générale à la 2e année. Ensuite, il incombera de faire ses preuves pendant les concours d’admission. Les écoles de commerce restent les plus prisées, car les formations qu’elles proposent sont plus adaptées au milieu professionnel. Mais pour y accéder, il faut également avoir obtenu une moyenne générale comprise entre 13 et 15. Ainsi, l’ENCG (École nationale de commerce et de gestion) de Settat requiert une mention «Assez bien à Bien» c’est à dire, dans la fourchette des  moyennes précitées. Car devant tant de candidats, les écoles de commerce sont sélectives, et quelques centaines seulement réussiront à intégrer l’ENCG de Settat et les établissements du même nom, présents dans plusieurs autres villes, notamment Agadir, Tanger, Casablanca ou encore El-Jadida. L’École Mohammedia des ingénieurs (EMI) pour sa part, n’est accessible qu’aux étudiants ayant réussi aux classes préparatoires de 4 semestres au plus, avec une moyenne générale de réussite supérieure ou égale à 13, ces candidats devront également réussir un concours d’admission à l’école. Au bout du cursus à l’EMI, les étudiants obtiennent leurs diplômes d’ingénieurs et intégreront, sans surprises, le milieu professionnel avec un poste de cadre.
La formation professionnelle reste également prisée des jeunes bacheliers, car débouchant directement sur la vie professionnelle et que la formation, pour obtenir un diplôme de technicien spécialisé, nécessite une durée de formation de 2 ans. Ces techniciens spécialisés sont très convoités par les entreprises, étatiques ou semi-publiques, car ces diplômés ont accumulé une certaine expérience, fondée sur un apprentissage, en partie effectué par des stages professionnels, des fois en alternance avec la formation théorique. Une fois le diplôme en poche et installés dans le milieu professionnel, les lauréats peuvent continuer la formation, en suivant des cours du soir, qui leur permettront de parfaire les diplômes dont ils disposent et ainsi monter dans la hiérarchie de l’entreprise. Autant dire que le lycéen, bien orienté, doit mettre ses facultés intellectuelles au service de sa formation académique, afin que l’obtention du baccalauréat ne soit pas une fin en soi, mais un excellent départ.

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