Le Haut-commissariat au Plan (HCP), organisme national de la production, de l'analyse et de la diffusion des statistiques, vient de livrer une autre analyse sur le comportement de l'économie nationale durant l'année 2010. Ce nouveau regard sur l'économie marocaine de l'année dernière a fait ressortir que si celle-ci a pu réaliser un taux de croissance de 3,7%, c'est grâce à trois facteurs essentiels. Il s'agit en premier lieu de la reprise des activités non agricoles, qui a coïncidé avec une baisse de régime du secteur agricole, un bon comportement des exportations de biens et services et un retour à la hausse des transferts des MRE, après une baisse due à la crise économique mondiale.
Ainsi, d'après le HCP qui vient d'arrêter les comptes nationaux provisoires de 2010, l'économie nationale a bel et bien marqué le pas en 2010 par rapport à l'année précédente, du fait des séquelles de la crise économique et financière internationale qui a éclaté à l'été 2008 et dont les effets n'ont pas été contenus définitivement jusqu'à aujourd'hui, malgré une certaine reprise de l'économie mondiale. Du coup, l'économie marocaine, dont la croissance évolue souvent au dessus de 5% (elle a même réalisé un taux de 8% en 2006), n'a pas pu faire mieux qu'un taux de croissance de 3,7% en 2010, après 4,8% en 2009. Toutefois, les observateurs estiment que cette croissance est plutôt honorable, dans la mesure où elle est réalisée dans un contexte international difficile et incertain. D'ailleurs, ce même HCP s'attendait à une croissance plus lente que celle effectivement réalisée. Par exemple, dans la mise à jour de ses estimations effectuée le 30 mars dernier, il a avancé un taux inférieur de 0,5 point à 3,7%.
Cette croissance réalisée l'année dernière provient d'une conjugaison des évolutions disparates de plusieurs aspects de l'activité économique. Il s'agit notamment, d'après le HCP, de la diminution de 1,6% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole, contre une hausse de 30,4% en 2009 ; de l'accroissement de 4,2% de la valeur ajoutée des autres secteurs d'activité, contre 0,8% une année plus tôt et de la hausse de 6,7% en volume des impôts nets des subventions affectant les produits, au lieu de 4,6% l'année précédente.
Ce changement de positionnement entre l'activité agricole et non agricole est bien illustré par l'évolution du taux de croissance du PIB hors agriculture qui est passé de 1,2% en 2009 à 4,5% en 2010. En plus de cet aspect, la croissance économique a également profité d'une hausse aussi bien de la demande étrangère adressée au Maroc que de la demande locale. En effet, les exportations de biens et services ont contribué de 4,7 points à cette croissance. En volume, elles se sont améliorées de 16,3% en 2010, après avoir enregistré une baisse de 14,8% en 2009. Pendant ce temps, les importations n'ont progressé que de 3,3% en 2010, contre une baisse de 6% en 2009.
Le solde des comptes courants de la balance des paiements par rapport au PIB est passé ainsi de -5,4 % à - 4,3% en 2010. De même, les dépenses de consommation finale des ménages ont progressé, contribuant à la croissance du PIB de 1,2 point. Toutefois, il est à noter que cette contribution est inférieure à celle de 2009, qui a été de 2,7 points. Leur évolution en volume a atteint 2,2% en 2010 après 4,6% en 2009. Par contre, l'investissement a marqué le pas. En fait, l'indicateur de la Formation brute de capital fixe (FBCF), qui mesure l'investissement, a baissé de 0,7% contre une hausse de 2,6% l'année précédente. Sa contribution à la croissance est de -0,2 point en 2010 contre 0,9 point en 2009. Le taux d'investissement est, ainsi, passé de 30,9% à 30,7% en 2010.
Au total, les opérations économiques avec l'extérieur se sont soldées par un besoin de financement de la nation de 33,2 MMDH en 2010, contre 39,9 MMDH en 2009, en amélioration de 1,1 point du PIB.
Ainsi, d'après le HCP qui vient d'arrêter les comptes nationaux provisoires de 2010, l'économie nationale a bel et bien marqué le pas en 2010 par rapport à l'année précédente, du fait des séquelles de la crise économique et financière internationale qui a éclaté à l'été 2008 et dont les effets n'ont pas été contenus définitivement jusqu'à aujourd'hui, malgré une certaine reprise de l'économie mondiale. Du coup, l'économie marocaine, dont la croissance évolue souvent au dessus de 5% (elle a même réalisé un taux de 8% en 2006), n'a pas pu faire mieux qu'un taux de croissance de 3,7% en 2010, après 4,8% en 2009. Toutefois, les observateurs estiment que cette croissance est plutôt honorable, dans la mesure où elle est réalisée dans un contexte international difficile et incertain. D'ailleurs, ce même HCP s'attendait à une croissance plus lente que celle effectivement réalisée. Par exemple, dans la mise à jour de ses estimations effectuée le 30 mars dernier, il a avancé un taux inférieur de 0,5 point à 3,7%.
Cette croissance réalisée l'année dernière provient d'une conjugaison des évolutions disparates de plusieurs aspects de l'activité économique. Il s'agit notamment, d'après le HCP, de la diminution de 1,6% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole, contre une hausse de 30,4% en 2009 ; de l'accroissement de 4,2% de la valeur ajoutée des autres secteurs d'activité, contre 0,8% une année plus tôt et de la hausse de 6,7% en volume des impôts nets des subventions affectant les produits, au lieu de 4,6% l'année précédente.
Ce changement de positionnement entre l'activité agricole et non agricole est bien illustré par l'évolution du taux de croissance du PIB hors agriculture qui est passé de 1,2% en 2009 à 4,5% en 2010. En plus de cet aspect, la croissance économique a également profité d'une hausse aussi bien de la demande étrangère adressée au Maroc que de la demande locale. En effet, les exportations de biens et services ont contribué de 4,7 points à cette croissance. En volume, elles se sont améliorées de 16,3% en 2010, après avoir enregistré une baisse de 14,8% en 2009. Pendant ce temps, les importations n'ont progressé que de 3,3% en 2010, contre une baisse de 6% en 2009.
Le solde des comptes courants de la balance des paiements par rapport au PIB est passé ainsi de -5,4 % à - 4,3% en 2010. De même, les dépenses de consommation finale des ménages ont progressé, contribuant à la croissance du PIB de 1,2 point. Toutefois, il est à noter que cette contribution est inférieure à celle de 2009, qui a été de 2,7 points. Leur évolution en volume a atteint 2,2% en 2010 après 4,6% en 2009. Par contre, l'investissement a marqué le pas. En fait, l'indicateur de la Formation brute de capital fixe (FBCF), qui mesure l'investissement, a baissé de 0,7% contre une hausse de 2,6% l'année précédente. Sa contribution à la croissance est de -0,2 point en 2010 contre 0,9 point en 2009. Le taux d'investissement est, ainsi, passé de 30,9% à 30,7% en 2010.
Transferts des MRE en hausse
Atteignant 806,9 milliards de DH en 2010, le revenu national disponible brut (RNBD), qui équivaut à la somme des revenus disponibles bruts des secteurs institutionnels, a progressé de 4,4% contre 3,7% en 2009. Cette évolution est due à la hausse des revenus extérieurs nets reçus, suite à l'augmentation de 7,8% des transferts des MRE en 2010, après une baisse de 5,4% en 2009. Ce revenu est affecté dans une proportion de 70,8% aux dépenses de consommation finale en 2010, le taux d'épargne a été ainsi de 29,2% au lieu de 28,6% en 2009, en augmentation de 0,6 point.Au total, les opérations économiques avec l'extérieur se sont soldées par un besoin de financement de la nation de 33,2 MMDH en 2010, contre 39,9 MMDH en 2009, en amélioration de 1,1 point du PIB.