Les indicateurs des échanges extérieurs sont de moins en moins inquiétants cette année. En effet, d’un mois à l’autre, le déséquilibre qui caractérise ces échanges depuis longtemps s’atténue, faisant planer l’espoir sur la poursuite de cette tendance vertueuse.
Ainsi, selon les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs publiés par l’Office des Changes, les transactions commerciales du Maroc avec l’étranger au titre des cinq premiers mois de 2013 ont été marquées par un allègement du déficit commercial de 7,3%, s’établissant à -81,61 milliards de DH au lieu de -87,99 milliards une année plus tôt. De ce fait, le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré, atteignant 48,2%, contre 46,8% à fin mai 2012. Il est à noter qu’en dehors des importations des produits énergétiques, le taux de couverture ressort à 63,5%. Ce répit observé dans l’évolution du déficit commercial s’explique par une contraction des importations (-7,83 milliards ou -4,7%) plus importante que celle des exportations (-1,45 milliard ou -1,9%). Et ce sont les approvisionnements en produits énergétiques qui ont été les plus déterminants dans cette évolution puisqu’à eux seuls ils ont accusé une baisse de 7,36 milliards, dont 4,44 milliards rien que pour l’huile brute de pétrole, en repli de près de 30% par rapport à la même période de l’année passée. Une baisse dont il ne faut pas nécessairement se réjouir, car, elle peut aussi traduire une moins bonne activité industrielle.
En plus des produits énergétiques, la décélération des achats du Maroc à l’étranger est due également à l’allègement de la facture alimentaire de plus de 1 milliard de DH ou –5,5%, avec une très forte régression des importations d’orge (-1,02 milliard ou -90,4%) et de maïs (-521 millions de DH ou –26,9%). L’Office des changes fait aussi état d’un important recul des importations de voitures de tourisme (-12,3%).
Les exportations ont certes, elles aussi, reculé, mais elles ont pu contenir leur baisse, sous l’effet d’un fort dynamisme d’une bonne partie des secteurs exportateurs. Il s’agit notamment de la construction automobile (+50,5% ou +1,3 milliard), l’industrie alimentaire (+17,4% ou +1,26 milliard), le secteur aéronautique (+22,5% ou +579 millions), le secteur électronique (+7,6% ou +229 millions). Cependant, des baisses sont relevées au niveau des exportations des industries chimiques (-7,9%), extractives de minerais (-18%) et du textile et cuir (-0,9%).