LE MATIN
24 Mars 2024
À 17:40
Alors que les préparatifs avancent sur le programme des
cultures de printemps, le
ministère de l'Economie et des Finances annonce du nouveau sur l'évolution de la
campagne agricole au
Maroc. "Les
dernières pluies auront un impact positif sur l'amélioration de la
production agricole, notamment les cultures de printemps et le
fourrage pour
bétail", écrit le ministère dans la note de conjoncture publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), au titre du mois de mars 2024.
Les
précipitations enregistrées au cours des dernières semaines ont contribué à "l'amélioration du
couvert végétal entre fin décembre 2023 et fin février 2024, suite à des conditions climatiques relativement favorables. Ces précipitations devraient également renforcer la nappe phréatique et les réserves hydriques au niveau des barrages nationaux, sans pour autant résorber l’important déficit hydrique de ces dernières années", précise la même source.
En chiffres, le dernier bulletin sur la situation journalière des
barrages du Maroc a indiqué que le niveau de remplissage au 23 mars s'élève à près de 4.282 millions de m3, soit un taux de plus de 26,5%. Ce taux marque ainsi une hausse de près de 1,5% par rapport au début du mois, avec 25% du
taux de remplissage des barrages. Toutefois, il reste en deçà du taux enregistré à la même période de l'année dernière, où le niveau de réserves des barrages était de 34,86%, soit une baisse de plus de 8%.
Le démarrage de la
campagne agricole a été marqué par des conditions climatiques défavorables cette année, avec des précipitations faibles et inégalement réparties sur les plans territorial et temporel, qui ont affecté la superficie emblavée des
céréales. Celle-ci se serait située autour de 2,5 millions d’hectares contre près de 3,7 millions une année auparavant. Ainsi, selon les projections de
Bank Al-Maghrib, la
production céréalière avoisinerait 25 millions de quintaux contre 55,1 millions une année auparavant. Dans ce contexte, la
valeur ajoutée agricole se contracterait de 6,4% en 2024 avant de rebondir de 12,8% en 2025, sous l’hypothèse d’un retour à une
récolte céréalière moyenne de 55 millions de quintaux.