L’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 3,9% en 2025 et de 3,4% en 2026, après un taux de 2,9% l’an dernier. C’est ce qui ressort des dernières prévisions fraîchement publiées par la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods a ainsi revu à la hausse les projections de croissance pour le Maroc par rapport aux prévisions de juin dernier (+0,2 point de pourcentage pour 2025). En 2024, l’économie marocaine avait souffert d’un ralentissement marqué de la production agricole, conséquence directe des conditions de sécheresse. Cependant, une amélioration des conditions météorologiques cette année devrait stimuler le secteur primaire et propulser la croissance à son niveau le plus élevé depuis 2022.
Avec un taux de croissance prévu de 3,9% en 2025, le Maroc fera mieux que la moyenne mondiale et celle de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Dans un contexte marqué par le repli progressif de l’inflation et des taux d’intérêt, l’économie mondiale devrait croître de seulement 2,7% en 2025 et 2026, soit un taux comparable à celui de 2024. La croissance dans la région MENA, elle, devrait se situer à 3,4% en 2025, puis 4,1% en 2026. Les projections pour 2025 sont donc ajustées à la baisse par rapport à celles de juin, principalement en raison de la prolongation des coupes volontaires de production pétrolière par plusieurs grands exportateurs
Selon la Banque mondiale, les perspectives économiques de la région MENA sont particulièrement incertaines, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, qui devrait freiner la croissance et accentuer l’incertitude dans plusieurs pays (le Liban, la Syrie, la Palestine et la République du Yémen).
À l’échelle planétaire, si l’économie mondiale se stabilise, la tâche s’annonce bien plus ardue pour les pays en développement. D’ailleurs, même si la croissance dans ces pays se consolidera autour de 4% au cours des deux prochaines années, cette performance restera en deçà des niveaux pré-Covid et ne sera pas suffisante pour permettre les progrès nécessaires à la réduction de la pauvreté et, plus largement, à la réalisation des objectifs de développement. De plus, la dynamique de rattrapage des économies en développement sur les niveaux de revenu des économies avancées va marquer le pas.
«Pour les économies en développement, les 25 prochaines années seront plus difficiles que les précédentes», estime Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale, chargé de l’Économie du développement.
À ses yeux, la plupart des forces qui avaient autrefois contribué à leur essor ont disparu, pour laisser place à de puissants vents contraires : fardeau de la dette, croissance atone des investissements et de la productivité, impact et coût croissants du changement climatique... Malgré ces vents contraires, les économies en développement disposent de nombreuses options pour améliorer leurs perspectives de croissance.
«Avec des politiques appropriées, elles peuvent même transformer certains de ces défis en opportunités. En répondant aux besoins d’infrastructures, en accélérant la transition climatique et en renforçant le capital humain, ces économies pourront améliorer leurs perspectives de croissance et contribuer en même temps à la réalisation de leurs objectifs climatiques et de développement.», souligne le rapport.
«Dans les années à venir, les économies en développement auront besoin donc d’un nouveau modèle stratégique», indique Indermit Gill, notamment pour s’emparer des possibilités encore inexploitées de coopération internationale.
Car l’enjeu est global : l’importance des pays en développement pour l’économie mondiale est plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était au début du siècle, puisqu’ils représentent actuellement environ 45% du PIB mondial, contre 25% en 2000.
Avec un taux de croissance prévu de 3,9% en 2025, le Maroc fera mieux que la moyenne mondiale et celle de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Dans un contexte marqué par le repli progressif de l’inflation et des taux d’intérêt, l’économie mondiale devrait croître de seulement 2,7% en 2025 et 2026, soit un taux comparable à celui de 2024. La croissance dans la région MENA, elle, devrait se situer à 3,4% en 2025, puis 4,1% en 2026. Les projections pour 2025 sont donc ajustées à la baisse par rapport à celles de juin, principalement en raison de la prolongation des coupes volontaires de production pétrolière par plusieurs grands exportateurs
Selon la Banque mondiale, les perspectives économiques de la région MENA sont particulièrement incertaines, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, qui devrait freiner la croissance et accentuer l’incertitude dans plusieurs pays (le Liban, la Syrie, la Palestine et la République du Yémen).
À l’échelle planétaire, si l’économie mondiale se stabilise, la tâche s’annonce bien plus ardue pour les pays en développement. D’ailleurs, même si la croissance dans ces pays se consolidera autour de 4% au cours des deux prochaines années, cette performance restera en deçà des niveaux pré-Covid et ne sera pas suffisante pour permettre les progrès nécessaires à la réduction de la pauvreté et, plus largement, à la réalisation des objectifs de développement. De plus, la dynamique de rattrapage des économies en développement sur les niveaux de revenu des économies avancées va marquer le pas.
«Pour les économies en développement, les 25 prochaines années seront plus difficiles que les précédentes», estime Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale, chargé de l’Économie du développement.
À ses yeux, la plupart des forces qui avaient autrefois contribué à leur essor ont disparu, pour laisser place à de puissants vents contraires : fardeau de la dette, croissance atone des investissements et de la productivité, impact et coût croissants du changement climatique... Malgré ces vents contraires, les économies en développement disposent de nombreuses options pour améliorer leurs perspectives de croissance.
«Avec des politiques appropriées, elles peuvent même transformer certains de ces défis en opportunités. En répondant aux besoins d’infrastructures, en accélérant la transition climatique et en renforçant le capital humain, ces économies pourront améliorer leurs perspectives de croissance et contribuer en même temps à la réalisation de leurs objectifs climatiques et de développement.», souligne le rapport.
«Dans les années à venir, les économies en développement auront besoin donc d’un nouveau modèle stratégique», indique Indermit Gill, notamment pour s’emparer des possibilités encore inexploitées de coopération internationale.
Car l’enjeu est global : l’importance des pays en développement pour l’économie mondiale est plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était au début du siècle, puisqu’ils représentent actuellement environ 45% du PIB mondial, contre 25% en 2000.