S.Ba.
19 Janvier 2024
À 09:30
C’est une véritable plaidoirie pour défendre leur décision de raccourcir la durée de formation en médecine de 7 à 6 ans. Face à la grève des
étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, les
ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont réagi via un communiqué conjoint dans lequel ils rappellent les raisons derrière le changement du cursus scolaire dans ces spécialités.
« En application de l’accord-cadre relatif à l’augmentation du nombre de fonctionnaires de la santé, signé le 25 juillet 2022, et en se basant sur les conclusions du rapport sur le nouveau modèle de développement et la commission en charge de la réforme de la formation sanitaire, et après des consultations des doyens des
facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, ainsi que l’ensemble des acteurs de cet écosystème, et en prenant compte des expériences mondiales réussies, le ministère de l’Enseignement supérieur a œuvré pour mettre à jour les normes pédagogiques relatives au diplôme de médecine », indique le communiqué. Et de préciser que cette mesure a été déployée sans toucher au statut juridique et scientifique du diplôme.
Le ministère rappelle également les réunions organisées en décembre 2023 avec les représentants des étudiants pour présenter l’ensemble des informations sur la réforme de la formation médicale et étudier leurs doléances. Ces réunions, insiste la même source, ont été marquées par la participation de représentants des deux ministères et des représentants des facultés. « Les deux ministères n’ont ménagé aucun effort pour répondre à plus de 95% des doléances des étudiants », note la même source. Et de souligner que les deux départements mettent les dernières touches au cahier des charges pédagogique pour le troisième cycle et ce en unifiant le statut des médecins résidents. Les étudiants grévistes ont entre autres dénoncé le retard accusé par les ministères dans l’élaboration de ce document.
Dans ce même communiqué, les ministères exposent les chantiers lancés par le gouvernement dans le cadre de la réforme du système de formation dans la santé. Il s’agit du renforcement des ressources en créant 1.900 postes de travail sur la période allant de 2022 à 2026. Il s’agit également du développement des outils d’apprentissages, de l’équipement des facultés en moyens didactiques adéquats, de l’activation de la commission Hospitalo-universitaire qui prend en charge les stages des étudiants.
« Les deux ministères appellent les étudiants à prendre conscience de l’importance de ce chantier national, ainsi que la nécessité de maintenir un niveau de qualité supérieur pour les lauréats. Ils les exhortent de reprendre les cours pour pouvoir passer les examens et terminer l’année universitaire dans de bonnes conditions », indique la même source. Et de réaffirmer que le dialogue reste ouvert pour collecter et réfléchir aux solutions adéquates pour répondre aux doléances positivement.