Une nouvelle grève se dessine aux facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie. A l’origine de cette nouvelle mobilisation, la même revendication : des solutions réalistes et concrètes aux différentes problématiques qui accompagneront la mise en œuvre de la réduction de la durée d'études de 7 à 6 ans.
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Dans un communiqué publié lundi, la Commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie au Maroc a dénoncé l’absence des mesures d’accompagnement nécessaires au bon déploiement de cette décision, le flou qui entoure la sixième année, ainsi que le retard «injustifié» dans la publication du cahier des charges pédagogiques concernant le troisième cycle.
Faisant part de sa «frustration» et de son «mécontentement», elle a appelé les départements de la Santé et de l’Enseignement supérieur à «faire preuve de responsabilité et de sérieux dans le traitement du dossier revendicatif».
Les deux ministères, souligne-t-on, n’auraient pas tenu leurs promesses après plus d'un an de l'adoption de la réduction de la durée de la formation de sept à six ans. «Les promesses des deux ministères de tutelle à cet égard n'ont pas encore été traduites en réalité, et les délais qui y sont fixés n'ont pas été respectés, ce qui a conduit à davantage de frustration et de mécontentement», lit-on dans le communiqué.
A ce titre, la Commission a exprimé son rejet total de «la politique de procrastination» adoptée par lesdits ministères, ainsi que son refus des «décisions unilatérales qui foulent aux pieds les acquis des précédents accords».
Alertant sur cette «situation catastrophique» qui impacte négativement la qualité de la formation médicale et menace la santé des citoyens marocains, la Commission revendique une vision claire, unifiée et consensuelle concernant le troisième cycle, ainsi que de solutions réalistes et concrètes aux différentes problématiques qui accompagneront la mise en œuvre de cette décision.
En attendant, la Commission a annoncé l'organisation d'un sit-in devant le Parlement ce jeudi 7 décembre, accompagnée de la suspension durant deux jours (7 et 8 décembre) des cours théoriques, pratiques, des stages hospitaliers et des gardes.