LE MATIN
14 Juillet 2025
À 16:00
Axant son article sur la récente
décision du Royaume-Uni de soutenir le plan d’autonomie présenté par le Maroc pour régler le
conflit régional autour de son intégrité territoriale, Sir Fox a noté que le soutien, exprimé en juin dernier par le ministre britannique des Affaires étrangères,
David Lammy, est «une décision bienvenue et attendue depuis longtemps». Lors d’un déplacement à Rabat, M. Lammy avait affirmé que le Royaume-Uni considérait le
plan d’autonomie comme «la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable» du différend autour du
Sahara. Il a également souligné que
Londres s’engageait à agir en cohérence avec cette position, tant sur le plan bilatéral qu’aux niveaux régional et international, afin de soutenir les efforts de résolution de ce conflit.
Le dossier du Sahara marocain amorce un tournant décisif. Les Nations unies, après trois décennies marquées du sceau de la prudence et par une posture d'équilibriste ayant montré leur limite, sont désormais appelées à opérer une transition cruciale : passer de la logique de gestion de ce conflit à la logique de sa résolution. Mais pour que les choses évoluent dans ce sens, la dynamique internationale favorable au plan d’autonomie doit se conforter, notamment au niveau du Conseil de sécurité qui doit l’imposer comme l’unique option pour une solution définitive et durable. Or, compte tenu de la composition et des mécanismes de fonctionnement de cet organe exécutif, la partie n’est pas gagnée d’avance. Mais elle n’est pas impossible non plus. Car imperceptiblement et lentement des puissances influentes au sein de ce Conseil adoptent des positions plus positives. Autrement dit, le consensus au sein du Conseil de sécurité est une option envisageable, surtout si des pays africains et arabes, en tant que membres non permanents, jouent le jeu. Fadoua Ammari, experte en relations internationales, et Rida Lyammouri, expert en géopolitique, expliquent les dynamiques à l’œuvre et les chances pour que le scénario escompté puissent aboutir. Voici leurs lecture dans le cadre d’une émission diffusée récemment par le Policy Center for the New South.
Sir Fox a relevé que le soutien britannique au plan d’autonomie, qu’il défend «avec ferveur» depuis longtemps, aligne le Royaume-Uni sur des alliés tels que les États-Unis, la France, l'Espagne et l'Allemagne, qui reconnaissent le Maroc comme un allié fiable et digne de confiance et un pilier de la sécurité régionale au Sahel. Le plan d'autonomie représente «la seule solution crédible et pragmatique au conflit», a souligné le politicien britannique, précisant que le plan «propose non seulement une résolution pacifique du conflit, mais aussi une vision positive du développement économique par l'investissement et la création d'emplois».
«Les opposants à ce plan n'offrent aucune alternative viable, et encore moins positive», a fait observer Sir Fox. Il a, d’autre part, précisé que le nouveau port atlantique de Dakhla offrait au Royaume-Uni la possibilité de tirer pleinement parti des nouvelles opportunités commerciales et de développement économique, soutenues par la sécurité garantie par le plan d'autonomie. Cela soutiendra l'Initiative atlantique, lancée par le Maroc, «avec le noble objectif de promouvoir l'interconnectivité au Sahel en offrant aux pays de la région un meilleur accès à l'océan Atlantique», a-t-il dit.
Revenant sur les relations entre le Maroc et le Royaume-Uni, Sir Fox a tenu à souligner que le renforcement des partenariats entre les deux pays «intervient à un moment crucial». Il a relevé, à cet égard, que la décision britannique de soutenir pleinement le plan d’autonomie envoyait un signal fort aux investisseurs et aux partenaires que le Royaume-Uni soutenait un cadre stable pour la région. Sir Fox a, dans la foulée, pointé du doigt les menaces posées dans la région par les séparatistes du polisario, qui entretiennent des liens avec les organisations terroristes et les pays qui soutiennent le terrorisme. Ces accointances doivent «inquiéter ceux qui œuvrent pour la stabilité régionale», a-t-il dit. «Plus généralement, le polisario poursuit une stratégie de désordre, d'instabilité et de chaos», a-t-il souligné.