Yousra Amrani
31 Octobre 2023
À 18:47
Plus de 78,32 millions de dirhams ont été mobilisés en 2023 pour poursuivre les travaux de
réhabilitation de 1.497 bâtiments, dans le cadre des projets conventionnés, a indiqué la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri.
Lire aussi : Réhabilitation des bâtiments menaçant ruine : Fatima Zahra Mansouri se défendDans une réponse lue en son nom par le ministre de la Communication, Mehdi Bensaïd, lundi dernier lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, la responsable a affirmé que cette opération a profité à quelque 4.500 familles.
D’après la même responsable, l’année en cours a connu par ailleurs le lancement d’un ensemble d’études dans le cadre de l’identification des familles bénéficiaires, parallèlement au lancement d’enquêtes expertise concernant les bâtiments présentant un risque d’effondrement. Des efforts qui viennent s’ajouter à ceux déjà engagés depuis 2012 et qui ont permis de signer pas moins de 81 conventions avec les différents intervenants dans ce secteur ayant mobilisé un budget global de l’ordre de 8,118 milliards de dirhams, dont 2,12 milliards ont été apportés par le ministère. Selon la ministre, le but de ces conventions était de réhabiliter plus de 43.036 constructions abritant plus de 76.800 familles, sachant que l’intervention du ministère a déjà permis de réhabiliter plus 17.614 constructions, ce qui a profité à 30.000 familles, ce qui équivaut à la réhabilitation de 2.000 bâtisses par an.
A Casablanca, pas moins de 4.000 constructions sont sur le point de s’effondrer
Néanmoins, malgré toutes ces réalisations, la ministre a reconnu que le phénomène reste difficile à éradiquer. En effet, il reste difficile de freiner l’augmentation du nombre de ces constructions. Chiffres à l’appui, le dernier recensement effectué par ce département a confirmé le caractère évolutif de ce phénomène. En effet, le ministère a recensé plus de 6.000 constructions rien qu’au niveau de la région de Rabat-Salé, tandis que la région de Tanger a affiché pas moins de 10.000 constructions vétustes. La région de Casablanca n’a pas été épargnée non plus par le phénomène. Le recensement a relevé en effet pas moins de 4.000 constructions sur le point de s’effondrer. «L’éradication du phénomène se heurte aujourd’hui à plusieurs contraintes. L’État a du mal à cerner le caractère évolutif de l’habitat menaçant ruine. On relève également une absence de données préliminaires claires sur ce phénomène et un manque d’expertise technique. Il y a lieu de citer également le problème des revenus limités des ménages issus des habitats menaçant ruine, ce qui rend leur relogement une tâche difficile», note la ministre.
Il convient de rappeler que le département de tutelle a mis en place une nouvelle stratégie d’intervention étalée sur la période allant de 2022 à 2026. Cette nouvelle feuille de route, qui sera déclinée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) récemment créée, se focalisera dans un premier temps sur la réalisation d’un nouveau recensement au niveau de six régions. n