En l’espace de quelques jours, les réserves d'eau nationales ont franchi un nouveau palier, gagnant plusieurs centaines de millions de mètres cubes. Le passage à 38% de remplissage des barrages traduit l’impact direct des épisodes pluvieux récents, après un début de saison hydrologique marqué par une reprise progressive. Cette amélioration reste toutefois inégalement répartie, certains bassins bénéficiant pleinement des apports, tandis que d’autres demeurent structurellement sous pression.
Le Loukkos affiche également une situation très favorable, avec 56,9% de remplissage et 1.087,2 millions de m³. Plusieurs ouvrages sont totalement remplis, notamment Charif El Idrissi, Chefchaouen et Nakhla, tandis qu’Oued El Makhazine dépasse les 88%, confirmant la bonne tenue du nord du pays.
Dans le Sud-Est, le Guir-Ziz-Rhéris enregistre un taux de 55,7%, avec 299,5 millions de m³ stockés. Le barrage Hassan Addakhil, principal ouvrage du bassin, concentre à lui seul 218 millions de m³, illustrant une amélioration notable dans une région historiquement exposée à l’aridité.
Pour sa part, le Souss-Massa atteint 23%, pour un volume de 168,4 millions de m³, confirmant une amélioration modérée mais insuffisante pour répondre durablement aux besoins agricoles et urbains de la région.
Elle confirme la nécessité de maintenir une gestion rigoureuse et différenciée de la ressource en eau, en combinant mobilisation des ressources conventionnelles, dessalement, réutilisation des eaux usées traitées et rationalisation des usages.
Bouregreg et Loukkos affichent des niveaux très confortables
Le bassin du Bouregreg confirme sa position de bassin le mieux rempli du Royaume, avec un taux de 87,7% et près de 950 millions de m³ stockés. Le barrage Sidi Med Ben Abdellah, pilier de l’alimentation en eau potable de l’axe Rabat-Salé, dépasse à lui seul les 899 millions de m³, consolidant la sécurité hydrique de la région.Le Loukkos affiche également une situation très favorable, avec 56,9% de remplissage et 1.087,2 millions de m³. Plusieurs ouvrages sont totalement remplis, notamment Charif El Idrissi, Chefchaouen et Nakhla, tandis qu’Oued El Makhazine dépasse les 88%, confirmant la bonne tenue du nord du pays.
Sebou, principal pilier des réserves nationales
Avec 2.587,2 millions de m³ stockés et un taux de 46,5%, le bassin du Sebou demeure de loin le premier contributeur au stock national. Plusieurs barrages y affichent des niveaux élevés, à l’image de Bouhouda (100%), Allal El Fassi (97%) ou encore Garde Sebou (89%), renforçant les capacités pour l’agriculture irriguée et l’eau potable.Tensift et Guir-Ziz-Rhéris : des niveaux supérieurs à la moyenne nationale
Le bassin du Tensift atteint 53,2%, pour un volume de 120,9 millions de m³. Les barrages Sidi Med Ben Slimane Jazouli et Mly Abderrahmane affichent des niveaux élevés, même si des écarts persistent entre ouvrages.Dans le Sud-Est, le Guir-Ziz-Rhéris enregistre un taux de 55,7%, avec 299,5 millions de m³ stockés. Le barrage Hassan Addakhil, principal ouvrage du bassin, concentre à lui seul 218 millions de m³, illustrant une amélioration notable dans une région historiquement exposée à l’aridité.
Moulouya : une situation intermédiaire mais encore fragile
Dans l’Oriental, le bassin de la Moulouya affiche un taux de remplissage de 30,8%, correspondant à 221,4 millions de m³. Si le barrage Mohamed V demeure partiellement rempli, Oued Za est entièrement mobilisé. La situation globale reste néanmoins dépendante de la poursuite des apports pluviométriques au cours de l’hiver.Oum Er-Rbia et Souss-Massa toujours sous tension
Malgré la dynamique nationale positive, le bassin de l’Oum Er-Rbia reste l’un des plus fragilisés, avec un taux de 12,9% et 642,4 millions de m³ stockés. Les grands barrages structurants, dont Al Massira et Bin El Ouidane, affichent encore des niveaux très bas, limitant les marges de manœuvre.Pour sa part, le Souss-Massa atteint 23%, pour un volume de 168,4 millions de m³, confirmant une amélioration modérée mais insuffisante pour répondre durablement aux besoins agricoles et urbains de la région.
Draa-Oued Noun : une reprise lente dans un contexte aride
Le bassin du Draa-Oued Noun affiche un taux de 28,6%, avec 300 millions de m³ stockés. Les barrages Manssour Dahbi et Agdez enregistrent des niveaux en légère hausse, mais la situation demeure contrainte par la forte variabilité climatique propre au sud du Royaume.Une amélioration réelle, mais des disparités persistantes
Avec 38% de remplissage global et des réserves dépassant 6,3 milliards de m³, la situation hydrique nationale montre des signes clairs de redressement à la fin de l’année 2025. Cette évolution, portée par les pluies récentes, reste toutefois insuffisante pour effacer les déficits accumulés dans les bassins structurellement sous tension.Elle confirme la nécessité de maintenir une gestion rigoureuse et différenciée de la ressource en eau, en combinant mobilisation des ressources conventionnelles, dessalement, réutilisation des eaux usées traitées et rationalisation des usages.
