Depuis 2012, le ministère de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville a procédé à la signature de 78 accords qui concernent plus de 41.000 bâtiments menaçant ruine, dont 16.000 ont été réhabilités, soit un taux de réalisation de 40%. Le nombre d'habitants de ces bâtiments est de 76.000 familles, dont 40.000 ont vu leurs conditions de vie s'améliorer, soit un taux de 52%. C'est ce qu'a affirmé la ministre de tutelle, Fatima Ezzahra El Mansouri ce lundi à la Chambre des représentants.
La responsable, qui répondait à une question orale concernant le bilan du programme de réhabilitation des bâtiments menaçant ruine a reconnu que ce chantier, qui a nécessité la mobilisation par l'Etat de 7 milliards de DH, progresse lentement en raison de plusieurs contraintes. Il s'agit notamment de l'absence de données sur ces bâtiments, du manque d'expertise dans ce domaine, en particulier au niveau des anciennes médinas, des revenus limités des bénéficiaires et de la nature dynamique de ce phénomène.
"Actuellement, près de 6.000 bâtiments menaçant ruine dans la région de Rabat ont été recensés. Les travaux de réhabilitation devraient démarrer incessamment. 10.000 bâtiments ont été recensés au niveau de la région de Tanger, 4.000 au niveau des quartiers historiques de Casablanca, qui ont souffert dernièrement d'effondrements et la semaine prochaine, Marrakech, Agadir et Laâyoune-Sakia El Hamra seront lancés", a-t-elle indiqué, notant que les efforts du gouvernement visent à accélérer le processus de réhabilitation, à travers l'activation de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine et la Réhabilitation des Bâtiments menaçant Ruine (ANRUR). "Le gouvernement a fait de ce dossier une priorité et le ministère de l'Economie et des Finances a soutenu l'ANRUR, qui a été créée en 2016 mais qui n'a jamais été activée. Le premier conseil d'administration de l'Agence qui trace une vision claire à la lumière des données dont nous disposons a été tenu l'année dernière", a-t-elle souligné.