Avec des moyens financiers à la hauteur des ambitions clairement affichées, cette stratégie devrait permettre la création de nouveaux emplois et l'augmentation du revenu des artisans, grâce à l'adaptation de l'offre à la forte demande interne et externe. Les synergies qu'elle fera jouer pleinement devront, elles aussi, se traduire par l'amélioration de la gamme des produits fabriqués, le développement des produits à fort contenu culturel et le renforcement de la formation.
Il faut dire aussi que la mise à niveau du secteur est axée sur l'émergence de nouveaux acteurs producteurs d'envergure, l'appui des PME, le soutien des mono-artisans implantés dans les milieux urbain et rural, l'instauration des nouvelles mesures transversales d'encouragement du secteur, la réorganisation du secteur et l'appui au développement des circuits de commercialisation. Une démarche plurielle pour parer les contraintes que ressent avec une certaine acuité ce secteur.
Les goulots d'étranglement ne manquent pas. Pour preuve, le secteur de l'artisanat fait face à diverses contraintes au niveau de la distribution / commercialisation. Sur les marchés étrangers, le produit artisanal est très peu référencé au niveau des circuits de distribution : Sur le marché local des touristes, le produit de l'artisanat n'est pas suffisamment distribué au niveau des circuits touristiques.
Sur le marché local des résidents, le produit n'est pas disponible au niveau de la distribution moderne (grande distribution, chaînes spécialisées, etc.).
Quant à la production, la faible capacité des acteurs de production à livrer des produits adaptés en quantité et en qualité tout en respectant les conditions de livraison constitue un frein au développement du chiffre d'affaires du secteur à l'export. Pour le marché national des touristes, la contrainte se situe davantage au niveau de l'adaptation du produit à la demande des touristes en terme de qualité et de design. Enfin, sur le plan de la formation, le secteur est caractérisé notamment par une faible qualification de la main d'œuvre et un nombre insuffisant de lauréats formés annuellement. De fait, la première priorité de l'action des pouvoirs publics est de créer des emplois additionnels. La réalisation de la Vision 2015 permettra d'œuvrer à travers la création de 115.000 emplois sur les dix prochaines années.
L'objectif consiste aussi en la multiplication du chiffre d'affaires par 10 en 10 ans pour atteindre 7 MMDH d'exportation en 2015. Au total, avec une amélioration de l'offre de produits artisanaux à contenu culturel, de leur distribution et de leur promotion, le chiffre d'affaires devrait atteindre 24 MMDH en 2015.
Le plan d'action mis en place traduit une politique volontariste, dont la conception et la mise en œuvre sont menées conjointement par le secteur public et le secteur privé, avec une dé½nition précise des rôles de chaque intervenant. Inscrit dans le long terme, ce contrat programme constitue donc «un ensemble d'engagements respectifs pouvant servir de référentiel permanent pour l'ensemble des partenaires, publics et privés».
Une démarche d'autant plus novatrice qu'il est aussi prévu la mise en place d'un Observatoire, dont les missions visent à établir des indicateurs pertinents mesurant les progrès réalisés dans le secteur, et ce en vue de dé½nir les choix publics en matière de développement et de promotion du secteur et d'évaluer leurs impacts.
Outre la mobilisation de l'ensemble des parties prenantes autour de la stratégie, cette structure s'attellera à améliorer la connaissance du secteur de l'artisanat et à structurer l'information le concernant et à fournir régulièrement aux opérateurs du secteur, aux organes professionnels, aux investisseurs potentiels et au secteur bancaire de l'information ½able et actualisée, ainsi que des analyses sur l'environnement technique et économique du secteur de l'artisanat.
En particulier, l'Observatoire sera chargé de mettre en place un tableau de bord pour l'évaluation et le suivi de la stratégie qui sera communiquée de manière régulière à l'ensemble des parties impliquées (publiques et
privées).
Dès le premier semestre de l'année 2007, l'Etat s'engage à ce que l'Observatoire mette à la disposition du grand public quelques indicateurs quantitatifs représentatifs des progrès réalisés dans le secteur. A partir de l'année 2008, l'Observatoire sera à même de publier de manière régulière les indicateurs des progrès réalisés dans le secteur, ainsi que les analyses correspondantes ainsi que des analyses détaillées sur le secteur de l'Artisanat, permettant d'en améliorer la connaissance.
Ces publications régulières des indicateurs d'une part et des analyses d'autre part permettront de mettre en évidence les réalisations pour maintenir une mobilisation importante des différentes parties prenantes, ainsi que du grand public autour
de «Vision 2015 de l'artisanat».
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Pour la ½lière «Bijouterie», l'UE importe 5,6 milliards d'euros, réalisés à près de 85% par les 6 pays cités précédemment. Les ambitions sont de multiplier le chiffre d'affaires des exportations par 10 en 10 ans pour atteindre 7 MMDH d'exportations en 2015. Les efforts devront être focalisés en priorité sur les marchés qui sont déjà développés par le secteur du tourisme, afin de bénéficier des retombées des campagnes de promotion et de la visite des touristes de ces pays au Maroc. Il s'agit principalement de la France, de la Belgique, dec l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Italie et du Royaume-Uni, qui sont des pays géographiquement et économiquement proches du Maroc.
A titre indicatif, pour l'année 2006 un budget de 470 MDH est alloué à l'ONMT pour la promotion de la destination Maroc, et près de 80% des dépenses de promotion sur les marchés émetteurs se concentrent sur ces 6 pays.
Il faut dire aussi que la mise à niveau du secteur est axée sur l'émergence de nouveaux acteurs producteurs d'envergure, l'appui des PME, le soutien des mono-artisans implantés dans les milieux urbain et rural, l'instauration des nouvelles mesures transversales d'encouragement du secteur, la réorganisation du secteur et l'appui au développement des circuits de commercialisation. Une démarche plurielle pour parer les contraintes que ressent avec une certaine acuité ce secteur.
Les goulots d'étranglement ne manquent pas. Pour preuve, le secteur de l'artisanat fait face à diverses contraintes au niveau de la distribution / commercialisation. Sur les marchés étrangers, le produit artisanal est très peu référencé au niveau des circuits de distribution : Sur le marché local des touristes, le produit de l'artisanat n'est pas suffisamment distribué au niveau des circuits touristiques.
Sur le marché local des résidents, le produit n'est pas disponible au niveau de la distribution moderne (grande distribution, chaînes spécialisées, etc.).
Quant à la production, la faible capacité des acteurs de production à livrer des produits adaptés en quantité et en qualité tout en respectant les conditions de livraison constitue un frein au développement du chiffre d'affaires du secteur à l'export. Pour le marché national des touristes, la contrainte se situe davantage au niveau de l'adaptation du produit à la demande des touristes en terme de qualité et de design. Enfin, sur le plan de la formation, le secteur est caractérisé notamment par une faible qualification de la main d'œuvre et un nombre insuffisant de lauréats formés annuellement. De fait, la première priorité de l'action des pouvoirs publics est de créer des emplois additionnels. La réalisation de la Vision 2015 permettra d'œuvrer à travers la création de 115.000 emplois sur les dix prochaines années.
L'objectif consiste aussi en la multiplication du chiffre d'affaires par 10 en 10 ans pour atteindre 7 MMDH d'exportation en 2015. Au total, avec une amélioration de l'offre de produits artisanaux à contenu culturel, de leur distribution et de leur promotion, le chiffre d'affaires devrait atteindre 24 MMDH en 2015.
Le plan d'action mis en place traduit une politique volontariste, dont la conception et la mise en œuvre sont menées conjointement par le secteur public et le secteur privé, avec une dé½nition précise des rôles de chaque intervenant. Inscrit dans le long terme, ce contrat programme constitue donc «un ensemble d'engagements respectifs pouvant servir de référentiel permanent pour l'ensemble des partenaires, publics et privés».
Une démarche d'autant plus novatrice qu'il est aussi prévu la mise en place d'un Observatoire, dont les missions visent à établir des indicateurs pertinents mesurant les progrès réalisés dans le secteur, et ce en vue de dé½nir les choix publics en matière de développement et de promotion du secteur et d'évaluer leurs impacts.
Outre la mobilisation de l'ensemble des parties prenantes autour de la stratégie, cette structure s'attellera à améliorer la connaissance du secteur de l'artisanat et à structurer l'information le concernant et à fournir régulièrement aux opérateurs du secteur, aux organes professionnels, aux investisseurs potentiels et au secteur bancaire de l'information ½able et actualisée, ainsi que des analyses sur l'environnement technique et économique du secteur de l'artisanat.
En particulier, l'Observatoire sera chargé de mettre en place un tableau de bord pour l'évaluation et le suivi de la stratégie qui sera communiquée de manière régulière à l'ensemble des parties impliquées (publiques et
privées).
Dès le premier semestre de l'année 2007, l'Etat s'engage à ce que l'Observatoire mette à la disposition du grand public quelques indicateurs quantitatifs représentatifs des progrès réalisés dans le secteur. A partir de l'année 2008, l'Observatoire sera à même de publier de manière régulière les indicateurs des progrès réalisés dans le secteur, ainsi que les analyses correspondantes ainsi que des analyses détaillées sur le secteur de l'Artisanat, permettant d'en améliorer la connaissance.
Ces publications régulières des indicateurs d'une part et des analyses d'autre part permettront de mettre en évidence les réalisations pour maintenir une mobilisation importante des différentes parties prenantes, ainsi que du grand public autour
de «Vision 2015 de l'artisanat».
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Un C.A d'à peine 700 MDH
Le secteur ne réalise actuellement qu'un chiffre d'affaires estimé à 700 MDH à l'export, alors que le potentiel du produit artisanal est beaucoup plus important. En effet, pour le seul marché de l'Union européenne, l'analyse des données pour l'année 2003 pour deux ½lières seulement montre que pour la ½lière «Décoration», les importations d'articles de décoration et de cadeaux sont estimées à plus de 5 milliards d'euros, dont plus de 65% sont importés par des marchés proches géographiquement et économiquement du Maroc : la France, la Belgique, l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne.Pour la ½lière «Bijouterie», l'UE importe 5,6 milliards d'euros, réalisés à près de 85% par les 6 pays cités précédemment. Les ambitions sont de multiplier le chiffre d'affaires des exportations par 10 en 10 ans pour atteindre 7 MMDH d'exportations en 2015. Les efforts devront être focalisés en priorité sur les marchés qui sont déjà développés par le secteur du tourisme, afin de bénéficier des retombées des campagnes de promotion et de la visite des touristes de ces pays au Maroc. Il s'agit principalement de la France, de la Belgique, dec l'Espagne, de l'Allemagne, de l'Italie et du Royaume-Uni, qui sont des pays géographiquement et économiquement proches du Maroc.
A titre indicatif, pour l'année 2006 un budget de 470 MDH est alloué à l'ONMT pour la promotion de la destination Maroc, et près de 80% des dépenses de promotion sur les marchés émetteurs se concentrent sur ces 6 pays.
