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Accueil next Le maroc redonne le sourire aux Européens

100.000 immatriculations à portée de main

Le marché automobile marocain poursuit ses bonnes performances. Grâce à une croissance à deux chiffres (près de 20% par rapport à l'année précédente), il est considéré comme l'un des secteurs les plus dynamiques du pays.

100.000 immatriculations à portée de main
Avec 81.861 véhicules écoulés à fin octobre dernier, contre 68.539 unités pour la même période en 2006, la barre symbolique des 100.000 immatriculations n'a jamais été si proche.Mieux: «Cette performance laisse augurer que la barre emblématique des cent mille voitures commercialisées au Maroc sera dépassée fin 2007», prévoient les opérateurs.

Selon ces derniers, plusieurs facteurs ont contribué à l'engouement des consommateurs marocains pour les voitures neuves. Il s'agit notamment d'une offre de plus en plus diversifiée et répondant à la demande de toutes les CSP (catégorie socioprofessionnelle), ainsi qu'un mode de financement de plus en plus agressif. Près de 50% des ventes sont réalisés à crédit, indique l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam).

La LOA (location avec option d'achat) continue également de doper le marché automobile vu ses avantages concurrentiels par rapport au crédit classique, ce qui favorise l'achat des véhicules importés. La percée «incroyable» (pour reprendre l'expression d'un opérateur) des sociétés de financement, qui proposent une série de produits aussi compétitifs les uns que les autres, y est pour beaucoup.

Cette croissance a été également alimentée par la baisse des tarifs douaniers qui a permis aux importateurs d'effectuer des réajustements au niveau des prix (véhicules et équipements).
Aussi, plusieurs nouveaux entrants ont enregistré leurs premières ventes cette année (Mahindra, Chery…). Chose qui confirme que le marché automobile devient de plus en plus concurrentiel et prometteur, vu la tendance de croissance qu'il connaît.

Les ventes des micro-citadines (103%), des citadines et des citadines sedan sont les plus dynamiques sur le marché. Tirées par la progression des voitures low cost, elles totalisent quelque 32.570 unités vendues à fin octobre 2007, soit près de 40% du volume globale de ventes. A elles seules, les ventes des micro-citadines ont évoluées de 103% par rapport à une année auparavant. «Ceci reflète l'engouement des ménages marocains, notamment les primo accédants, aux petites voitures à prix bas», commente un opérateur.

Toutefois, tempèrent les opérateurs, la baisse des prix n'est pas un critère très déterminant pour cette embellie. «Le prix moyen des voitures augmente d'année en année», souligne un opérateur de la place. Et d'expliquer: «l'évolution du marché des véhicules importés a augmenté à fin octobre de 28% alors que la production locale défiscalisée a stagné.

Cela montre que le client marocain est arrivé à maturité au niveau de la culture automobile et qu'il a des critères d'achat identiques à ceux d'un européen, à savoir la nouveauté, un haut niveau de qualité et d'équipements et surtout de sécurité». «Il faut admettre que l'automobile est un moyen de valorisation sociale très important et cela aide beaucoup à tirer le marché vers le haut», reconnaît cet opérateur.

S'agissant des autres segments du marché, tous les indicateurs sont au vert. L'évolution du segment M1 (voitures moyennes) est de l'ordre de 13%. Les grandes berlines (segment M2) ont connu une progression de 9%. Le segment des voitures haut de gamme a évolué de 32%. La plus forte croissance est enregistrée par le segment des 4X4, soit 46% par rapport à 2006.

Excepté la stagnation des ventes de la Logan, presque tous les segments et toutes les marques sont en progression. A fin octobre, les ventes des véhicules importés (CBU) se sont élevées à 56.755 unités en progression de plus de 30%.
De leur côté, les immatriculations des véhicules montés localement (CKD) ont atteint 25.106 unités contre 24.987, une année auparavant.

En ce qui concerne les ventes du marché des voitures particulières importées, elles ont atteint 49.210 unités, soit une croissance de 28% par rapport à 2006. A 7.545 immatriculations, le marché des véhicules utilitaires légers importés a enregistré une progression de près de 49%.

Par marques, on prend les mêmes et on recommence. A part l'excellente performance des marques asiatiques qui, portées par les ventes de la sud-coréenne Kia, ont enregistré une évolution de 30% au niveau des véhicules de tourisme, les constructeurs historiques français ont toujours la cote.

Et c'est Renault qui s'offre la plus haute marche du podium avec 14.347 unités vendues (tous segments confondus) en progression de plus de 24% par rapport à l'année écoulée. La marque aux Losanges est talonnée par la Logan dont les ventes ont enregistré un léger recul (10.206 à fin octobre 2007, contre 10.749 une année auparavant).

La troisième place revient à la marque du Lion. En effet, les ventes de Peugeot ont atteint 9.779 immatriculations, soit une hausse de 7,67% par rapport à la même période de l'année 2006. Avec une croissance de 10,78%, la marque nipponne Toyota a écoulé 6.711 véhicules et occupe la quatrième position des meilleures performances. La cinquième place revient à la marque Kia, qui occupe également la première place au classement sur le segment des véhicules de tourisme importés avec 6.480 unités vendues à fin octobre (+ 86,26% par rapport à 2006). Citröen, dont les ventes stagnent, a écoulé 5.491 unités.

Hyundai, encore une sud-coréenne, est également accréditée d'une belle performance avec 4.502 unités écoulées à fin octobre, soit 27,57% de plus que l'année précédente.

Longtemps en perte de vitesse, Fiat renoue avec le succès, grâce à de nouveaux modèles. Avec 2.811 immatriculations à fin octobre, les ventes du constructeur turinois ont enregistré une progression de près de 27% par rapport à une année auparavant.
Face aux marques historiques, de nouvelles venues sont de plus en plus présentes sur nos routes. Il s'agit notamment des chinoises Landwind, Great wall, Hafei ou de l'indienne Scorpio.

Pour Guillaume Belan, directeur général des sociétés Madiva et Mahindra, représentantes de ces marques au Maroc, il n'est pas plus exotique et risqué d'acheter un produit chinois ou indien qu'un produit coréen ou européen. L'excellent rapport qualité/prix reste le premier argument de vente pour ces marques. «Les Marocains savent qu'ils trouvent dans nos produits un rapport qualité/prix imbattable et c'est ce qui fait notre force», souligne Belan.

Selon lui, ces marques ont consolidé leur position sur le marché marocain après une année 2006 de lancement. «Nos premiers clients, satisfaits, ont permis un excellent bouche à oreille qui a aidé à démystifier le produit chinois. «La force de notre réseau, qui n'a rien à envier aux autres, ainsi que le sérieux de notre politique après-vente a également aidé nos marques à s'imposer sur le paysage marocain», ajoute-t-il.
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