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«La Cour des comptes accompagne les mutations que connaît le Maroc»

la gestion doit être saine, efficace et efficiente

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Quelles sont vos attentes par rapport à cette journée d'information ?

Les attentes sont simples. La Cour des comptes est une institution nationale chargée de réaliser un service public de contrôle de gestion et de contrôle juridique. Elle voudrait jeter des ponts avec tous les acteurs fondamentaux du secteur public pour plus de compréhension.

A travers cette journée d'information, la Cour veut expliquer à la CDG ce que nous faisons, pourquoi, comment et dans quelle finalité. Nous voulons aussi écouter la CDG, voir ce qu'elle fait, pourquoi, comment et dans quel but et avec quels moyens. Il est très important qu'une institution communique avec son environnement. Notre but c'est de contribuer à l'amélioration et à la rationalisation de la gestion. Nous ne pouvons le faire que lorsque notre travail est compris.

Et nous ne pouvons apprécier le travail des autres que lorsque nous comprenons ce qu'ils font, pourquoi ils le font et dans quelles conditions. Ce sont des contacts destinés donc à faire connaître aux juges auditeurs de la Cour des comptes leurs environnements économique, administratif et public d'une part et d'autre part faire connaître aux différentes composantes du secteur public ce que fait la Cour des comptes, avec quels moyens, selon quelles lois et pour quels objectifs.

Comment faire, d'après vous, pour que les entreprises et les organismes optent pour un mode de gestion transparent, efficient et rentable et ne pas se contenter de se conformer à la loi ?

L'application de la loi est nécessaire. Il faut se conformer à la loi, mais au-delà de l'application de cette dernière, il faut que la gestion soit saine, efficace et efficiente et qu'elle se passe dans des conditions d'économie, de rentabilité et de satisfaction des citoyens.

Pour arriver à cette fin, il faut tabler sur la formation.
Au niveau de la Cour des comptes, c'est l'une de nos priorités. Nous avons créé une école de formation des juges: Bac+7 plus un cycle de formation de deux années. Nous formons des juges auditeurs aux techniques d'investigation, de contrôle, d'analyses financière et comptable.

Dans toutes les institutions (entreprises, ministères ou collectivités décentralisées), l'élément humain est la clef de la réussite. C'est le premier investissement qu'il faut faire.

Comment concevez-vous le rôle de la Cour des comptes dans le cadre des mutations politiques et économiques que vit le Maroc ?

La Cour des comptes est créée par la Constitution pour s'assurer que les finances de l'Etat sont réalisées de manière saine en conformité avec la loi et avec les règlements et les pratiques financières et comptables consacrés par les textes et par la profession.

De ce fait, la Cour accompagne les mutations que connaît notre pays. Son travail, pour plus de transparence, de respect de la loi et du rendement, contribuera fatalement à renforcer l'ouverture et l'approfondissement de la démocratie que tout le monde appelle de ses vœux.

Il est indispensable, dans le contexte mondial actuel, que l'Etat dispose d'un moyen objectif, neutre et externe par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif pour pouvoir dire la vérité aux services publics et donner une image de ce qui existe réellement. De même, lorsque la Cour constate qu'il y a des efforts supplémentaires à faire pour une gestion plus rentable et plus efficace, elle n'hésitera pas à le faire. Cela entre dans le cadre de ses compétences.
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