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Combien gagnent nos joueurs ?

La donnée est valable pour tous les clubs nationaux : l'essentiel du budget est destiné aux salaires des joueurs.

Combien gagnent nos joueurs ?
Prime de signature (ou de rendement selon les clubs), primes de match et salaire fixe mensuel, voilà les trois principales composantes qui constituent le salaire d'un joueur dans le GNFE 1.
Dans les grands clubs nationaux, le Wydad de Casablanca par exemple, le revenu mensuel d'un joueur expérimenté peut dépasser les 30.000 DH (salaires et primes confondus), soit 360.000 DH par an. En Tunisie, le total salaire annuel d'un joueur peut atteindre un million de nos dirhams. Les primes de signature sont situées au Wydad entre 25.000 et 150.000 DH, selon l'expérience et les capacités de chacun. «Un joueur expérimenté peut atteindre jusqu'à 300.000 DH», souligne Hicham Mellakh.

Exception faite de quelques jeunes qui gagnent seulement 2.500 DH, les salaires fixes sont situés entre 5.000 et 12.000 DH. Les primes de match sont fixées à 6.000 DH pour chaque match gagné. D'autres primes exceptionnelles comme le passage de poule dans les compétitions internationales peuvent être accordées aux joueurs et peuvent atteindre les 15.000 DH, selon la compétition. En revanche, au Wydad, pas de primes de match en cas de nul ou de défaite.
Ce qui n'est pas le cas dans les autres clubs. Au Raja, l'autre rival, les joueurs peuvent avoir des primes de match (appelées au club primes de rendement) même en cas de match nul. (5.500 DH pour une victoire à l'extérieur; 4.000 DH pour une victoire à domicile, 1.750 DH pour un nul à l'extérieur et 1.000 DH pour un nul à domicile).

Au Difâa Hassani El Jadidi, un club de budget moyen, le revenu mensuel des joueurs peut atteindre 15.000 DH, sans compter la prime de signature.
Cette dernière est située au club entre 70.000 et 250.000 DH. Les salaires fixes sont établis entre 4.000 et 7.000 DH. La prime reçue pour un match gagné se situe entre 3.500 et 5.000 DH. Les joueurs reçoivent 2.000 DH pour un nul à l'extérieur et 1.000 DH pour un nul à domicile.

S'agissant des clubs du GNFE 2, les revenus des joueurs sont bien sûr moins consistants. Au Racing athlétique club de Casablanca (RAC), le salaire mensuel moyen des joueurs est de 2.000 DH. Les primes des matchs gagnés à l'extérieur s'établissent à 1.500 DH et celles des matchs gagnés à domicile à 1.000 DH. Les joueurs reçoivent 500 DH en cas de match nul. Avec seulement un match gagné à domicile, et deux nuls, le revenu mensuel d'un joueur du Racing se situe aux alentours des 4.000 DH. Une somme extensible en cas de plusieurs résultats positifs.
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Éducateurs ou businessmen !

«L'avenir financier d'un club de football au Maroc dépend de la formation. Il faut former des joueurs dans de meilleures conditions pour les transférer après à d'autres clubs», souligne Larbi El Oufir, ex-président et actuel secrétaire général du comité directeur du Fath de Rabat (FUS) et trésorier général de la Fédération nationale de football. «Le sport est devenu une source très importante de revenu et un véritable moyen de promotion sociale», ajoute-t-il.

Les exemples d'ascensions sociales fulgurantes grâce au football sont légions. «Certains joueurs, qui ne savaient ni lire ni écrire et qui n'ont suivi aucune formation, ont réussi à rehausser leur niveau de vie ainsi que celui de toute leur famille grâce à leur talent et leur persévérance», rappelle El Oufir.
D'autres joueurs, non moins doués, n'ont pas eu cette chance. Non pas parce que les offres n'existent pas, mais pour des raisons d'ordre purement commercial, imposées par les dirigeants des clubs. Chose qui a obligé certains joueurs à forcer leur transfert en immigrant clandestinement vers d'autres cieux plus cléments.

D'autres, moins audacieux, ont viré du droit chemin en sombrant dans l'alcoolisme et différentes drogues. Pour eux, ce sont les dirigeants des clubs qui sont responsables de leur échec car ils ne les ont pas libérés au moment opportun pour de faux calculs. Malheureusement, des exemples pareils sont également légion. «Le premier objectif des clubs et des dirigeants doit rester l'action civique», estime le dirigeant du FUS.
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