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L'Italie et le cauchemar de l'Euro-2004

L'Italie, dont la présence en quarts de finale de l'Euro-2008 dépend à la fois de son résultat face à la France et du score de Pays-Bas-Roumanie mardi, s'est déjà retrouvée dans une position à peu près similaire à l'Euro-2004 avec, au final, une élimination au 1er tour.

L'Italie et le cauchemar de l'Euro-2004
L'Italien Antonio Cassano est contestée par les Roumains Paul Codrea et Razvan Rat, au stade Letzigrund de Zurich. (Photo : AFP)
22 juin à Guimaraes au Portugal, dernier match de la phase de poules: pour être en quarts après deux nuls, l'Italie doit battre la Bulgarie et espérer que dans le même temps le Danemark et la Suède, qui ne sont pas davantage qualifiées, ne fassent pas un nul sur le score de 2-2 (ou 3-3, 4-4...).

Les Azzurri souffrent face à des Bulgares pourtant éliminés. Menés 1 à 0, ils recollent grâce à Perrotta (48, 1-1).

Puis, à la toute fin du temps additionnel, Cassano double le score d'une superbe reprise de volée dans la lucarne (90+4, 2-1). Fou de joie, l'attaquant pense avoir inscrit le but de la qualification.

Il fonce à toute allure vers le banc pour étreindre ses coéquipiers. Mais c'est la douche froide: les cadres, Panucci, Vieri et autre Peruzzi, lui apprennent que Suédois et Danois se sont offerts les quarts grâce à un nul 2 à 2 à Porto.

Cassano s'effronde, en larmes, sonné. Buffon, lui, se prend la tête à deux mains. "Je ne peux pas y croire. Deux pays si fiers de leur fair-play qui font 2-2", déclare ensuite le gardien.

L'Italie, avec 5 points comme le Danemark et la Suède, est éliminée sans avoir perdu parce qu'elle possède le plus petit nombre de buts marqués entre les trois nations lors des confrontations directes.

Le lendemain, la presse italienne, tout en ne masquant pas l'ensemble des problèmes des Azzurri, doute de la sportivité du match. Selon elle, les "cousins" scandinaves se seraient tacitement arrangés pour éliminer l'Italie: c'est ce qu'elle nomme un "biscotto" (une combine).

Réservistes
Pour preuve, écrit-elle, la Suède à égalisé en fin de rencontre (88) à la suite d'une action où le gardien danois n'aurait pas fait preuve d'un engagement exemplaire. Rien ne sera formellement prouvé, mais, en revanche, tout sera catégoriquement démenti. Il n'empêche, pour les Italiens, il subsistera toujours une suspicion d'entente entre les deux nations.

Voilà le scénario que les Azzurri ne veulent pas revivre aujourd'hui. Quatre ans après, il sont encore dix présents en Autriche et en Suisse à l'avoir vécu.

Pour être sûrs d'aller en quarts mardi, ils devront battre la France à Zurich et espérer que la Roumanie ne s'impose pas à Berne face aux Pays-Bas, lesquels seront forcément un peu démobilisés puisque déjà qualifiés et certains de sortir en tête du groupe C.

Si la Nazionale parvient à battre les Bleus, elle ne veut pas avoir trop de regrets. Elle ne veut pas qu'un succès soit gâché parce que les Néerlandais, qui devraient aligner une équipe composée en grande majorité de réservistes, ont un peu trop laissé les Roumains jouer.

"Tout est dit pour nous, nous n'avons pas à calculer", a cependant assuré le sélectionneur des Oranje, Marco van Basten, tandis que son homologue italien et ex-coéquipier à l'AC Milan Roberto Donadoni a dit croire "à l'honnêteté et à la transparence".

"J'ai confiance en la sportivité des Néerlandais", a dit de son côté Buffon, soulignant que ceux-ci n'avaient aucun intérêt à s'arranger car ils n'ont rien à gagner ou à perdre.
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