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Reprise des attentats à Bagdad

Une double explosion dans un marché a fait 13 morts

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Au moins treize personnes ont été tuées vendredi matin dans l'explosion de deux bombes sur un marché animalier de Bagdad, deuxième attentat d'envergure en moins d'une semaine dans le centre de la capitale. Deux engins piégés ont explosé simultanément en début de matinée au coeur du marché Al-Ghazil, le marché aux oiseaux et aux animaux, selon des sources au sein des services de sécurité irakiens.

Treize personnes ont été tuées et 58 blessées, selon une source au sein du ministère de l'Intérieur, qui a requis l'anonymat.
Neuf cadavres et 45 blessés ont été évacués vers l'hôpital d'Al-Kindi. D'autres victimes ont été conduites vers les hôpitaux Cité médicale et Ibn al-Nafis.

Les deux bombes avaient été dissimulées dans une même boîte en carton, habituellement utilisée pour le transport des oiseaux, elle-même placée au milieu des échoppes du marché. Les engins ont explosé simultanément, fauchant badauds et commerçants à des dizaines de mètres à la ronde. Des restes humains ont été projetés sur des murs voisins, a constaté un photographe de l'AFP. Peu après l'explosion, les dépouilles de nombreux oiseaux, chats et petits poissons jonchaient la chaussée, au milieu des morceaux de verre et débris de toutes sortes.

Ouvert uniquement le vendredi, ce marché en plein air est généralement très fréquenté en ce jour de congés où les familles achètent des oiseaux -pigeons, perruches et même perroquets- et autres petits animaux.

Jouxtant l'une des plus anciennes mosquées de Bagdad, la mosquée Al-Khulafaa, le marché Al-Ghazil est installé dans deux petites ruelles adjacentes, à proximité
du vaste et historique marché d'Al-Shorja. Il s'agit du second attentat d'envergure en moins d'une semaine dans le centre de Bagdad.

Dimanche dernier au moins neuf personnes avaient été tuées et vingt blessées dans l'explosion d'une voiture piégée au passage du convoi d'un haut responsable du ministère des Finances dans le quartier voisin de Karrada.
L'Irak, plongé depuis 2006 dans le chaos par les violences confessionnelles, connaît pourtant une relative amélioration depuis la fin de l'été sur le plan de la sécurité. Cette accalmie est en particulier notable à Bagdad, où les affrontements entre groupes armés sunnites et milices chiites, ainsi que les enlèvements et exécutions de civils ont diminué.

Les attentats meurtriers et de grande envergure sur les carrefours, marchés et rues populaires du centre-ville, dont certains ont fait plus de cent morts, ont cessé.
L'armée américaine et les forces irakiennes y voient la conséquence d'un vaste plan de sécurisation de la capitale, lancé en février 2007 avec l'arrivée de près de 30.000 GI's en renfort, conjugué au recrutement et à la mobilisation de milices dites "civiques", constituées pour la plupart d'anciens insurgés sunnites.

Les partisans de la branche irakienne d'Al-Qaïda ont été en grande partie chassés des quartiers sunnites de Bagdad, dont ils avaient fait leur bastion, pour se réfugier plus au nord dans le pays, selon le commandement américain.
Ces extrémistes -presque tous Irakiens- étaient considérés comme les principaux
responsables des terribles attentats sanglants contre les civils, visant le plus souvent les chiites.
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Manifestation au Kurdistan

Près de 1.500 personnes ont manifesté jeudi au Kurdistan irakien pour réclamer la pendaison de trois dignitaires du régime de Saddam Hussein, condamnés à mort en juin pour leur rôle dans la répression contre les Kurdes dans les années 1990.

Les manifestants, hommes, femmes et enfants, se sont rassemblés à Rizgary, à 140 km au sud de la ville de Soulemaniyah (330 km au nord de Bagdad).
Ils ont exigé la pendaison sans délai d'Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique", de l'ancien directeur-adjoint des opérations militaires Hussein Rachid al-Tikriti, et de l'ex-ministre de la Défense Sultan Hachem al-Taï. Tous trois ont été condamnés à mort par la justice irakienne pour leur responsabilité dans la répression de la rébellion kurde (campagne Anfal 1987-1988), qui avait fait près de 180.000 morts.
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