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Berlin réfléchit à un rôle accru de ses militaires

Berlin envisage un rôle accru de ses militaires en Afghanistan, y compris éventuellement pour des missions de combat, à un moment où l'Otan réclame plus de souplesse dans l'utilisation des troupes engagées, selon des sources parlementaires et militaires allemandes.

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Fort du double vote au parlement par lequel les députés, en octobre et en novembre, ont prolongé l'engagement allemand dans la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) et leur soutien à l'opération anti-terroriste "Liberté immuable" (OEF), les partis de la coalition gouvernementale (conservateurs et sociaux-démocrates) réfléchissent désormais à de nouvelles missions.

L'inspecteur général des forces armées, le général Wolfgang Schneiderhan, a suggéré cette semaine, lors d'une conférence, que l'Allemagne prenne le relais l'an prochain, lorsque la Norvège retirera une force de réaction rapide d'environ 235 hommes actuellement stationnée à Mazar-e-Sharif, dans le nord du pays.

Il a toutefois exprimé des inquiétudes quant à savoir si les mandats parlementaires actuels couvriraient un rôle plus offensif pour les quelque 3.000 soldats allemands actuellement déployés au sein de l'Isaf, qui compte un total de 40.000 soldats, issus de 37 pays.

Un porte-parole des questions de défense des sociaux-démocrates (SPD) au Parlement, Rainer Arnold, a estimé pour sa part que les forces de l'Isaf devraient pouvoir être déployées n'importe où dans le pays, selon les besoins, plutôt que cantonnées dans différentes régions.

"Les forces de l'Isaf devraient pouvoir être déployées dans tout l'Afghanistan", a-t-il affirmé dans une interview publiée vendredi par le quotidien Berliner Zeitung.

"Une telle force aurait besoin d'un mandat robuste, qui prévoierait également son engagement dans des combats", a-t-il ajouté, estimant que dans ce cas le parlement allemand devrait voter un nouveau mandat.

Les soldats allemands sont pour le moment cantonnés à Kaboul et dans le nord de l'Afghanistan, la partie la plus calme du pays. La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué lors d'un voyage à Kaboul début novembre qu'en cas de nécessité, ces troupes pourraient apporter une aide dans le sud, plus instable.

L'opinion publique allemande demeure toutefois majoritairement opposée aux opérations en Afghanistan où 25 soldats allemands ont perdu la vie depuis la fin 2001, et les partis au pouvoir sont convenus de limiter le déploiement militaire à un plafond de 3.600 hommes.

"S'il était nécessaire d'envoyer plus de soldats, nous serions prêts à le faire jusqu'à concurrence du plafond prévu (3.600), mais pas au delà", a affirmé à la presse Bernd Siebert, porte-parole des questions de défense de la CDU au Bundestag.

L'Allemagne, qui participe déjà à la formation de soldats afghans dans le nord du pays, prévoit de faire passer d'environ 40 à 140 le nombre de ses policiers affectés à la formation de la police afghane, selon le général Schneiderhan.
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