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Accidents à répétition

Un incendie à Sidi Moumen à cause d'un câble endommagé, une explosion électrique au quartier La Gironde, un court circuit dans une boîte à colonnes à la Cité Plateau,… le Grand-Casablanca a été secoué récemment par une série d'accidents qui remettent en question la sécurité des installations électriques au niveau de la métropole.

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«Nous avons appelé les agents de Lydec suite au premier court circuit, mais leur intervention a été sans résultat. Chose qui a provoqué un second incident. C'est à se demander si la société délégataire prend au sérieux le contrôle du réseau d'électricité», affirme un habitant de la Cité Plateau. «C'est un cas où la responsabilité de Lydec n'est nullement engagée, puisqu'il s'agit d'installations intérieures», répond un responsable de Lydec. Et d'expliquer qu'une fuite d'eau dans une colonne intérieure d'un des escaliers de la Cité a touché les câbles intérieurs électriques qui sont vétustes. Cela a produit un court circuit qui aurait pu mettre en péril le bâtiment.

«Une équipe de techniciens est intervenue pour couper l'arrivée du courant à partir du réseau public et a demandé aux clients de réparer la fuite d'eau et l'installation électrique. Cela n'a pas été fait tout de suite. L'eau a continué à ruisseler jusqu'à atteindre un nouvel endroit sous tension.

Les agents de Lydec sont intervenus une seconde fois pour isoler la nouvelle zone à risque et ont demandé de façon insistante aux clients de réparer leurs installations intérieures», précise un ingénieur à Lydec.
Cependant, cette explication est loin de rassurer les habitants de la cité blanche. « La succession de ces accidents remet en question les dispositifs mis en vigueur pour assurer la sécurité des citoyens », indique un employé dans une banque au quartier La Gironde.

«Quels que soient les efforts déployés, ils ne produiront tous leurs effets que s'ils sont accompagnés d'une implication des clients. En effet, il y a lieu de souligner que la qualité finale du service dépend également des conditions des installations intérieures et dont le bon fonctionnement n'est pas du ressort de notre société», explique un cadre de Lydec. Pour ce délégataire de la distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement liquide, les consommateurs doivent également entretenir leurs installations.

«Lorsque quelqu'un construit une habitation ou un commerce, il s'occupe de mettre en place le réseau eau et électricité en faisant appel à des artisans ou à des entreprises privées.
Quand tout est prêt, il s'adresse à Lydec pour être raccordé au réseau public et il est responsable de ses installations intérieures », indique-t-il. Cependant, certains Casablancais continuent à déplorer «le manque de rigueur et le laisser-aller du concessionnaire qui refuse de changer des câbles électriques qui datent des années 70, mettant ainsi en péril la vie des citoyens». «L'accident d'électrocution déclenché à Sidi Moumen aurait pu être beaucoup plus grave qu'un simple incendie dans une boîte à colonnes. Il est temps de savoir quels sont les réels investissements et projets apportés par Lydec», conclut un habitant Casablancais.
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Bilan de la Lydec

Selon un bilan de la Lydec, l'entreprise aurait investi environ 2,26 milliards de DH entre 1997 et 2006, pour répondre aux besoins de clients industriels et domestiques. Dans ce cadre, des chantiers ont été engagés pour doter Casablanca d'infrastructures à la mesure des besoins en électricité qui croissent de 6% par an. Il s'agit entre autres de la création des postes sources 225 kV/20kV de Sidi Othmane et Dar Bouâzza, la réhabilitation de postes sources 60kV/20kV vétustes Chavigné et Abbé de l'Epée et le projet du Poste-source 225 kV/20kV d'Aïn Harrouda.

Par ailleurs, un programme de renouvellement de 41 km de liaisons HTA à fort taux d'incident a été mis en place afin de réduire le nombre de pannes. Dans ce cadre, le nombre de coupures a été divisé par 3 en fin 2006.
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