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M. Herzenni insiste sur le rôle de premier ordre des institutions nationales

Les institutions nationales des droits de l'Homme dans le monde, surtout dans la région arabe, ont un rôle de premier ordre à jouer pour inciter les Etats à respecter les normes internationales en la matière et à promouvoir, en particulier, l'indépendance de la justice, a indiqué lundi le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Ahmed Herzenni.

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Intervenant lors de la séance inaugurale du 3e séminaire des institutions nationales arabes des droits de l'Homme, M. Herzenni a affirmé que ces instances sont devenues un instrument pour la mise en adéquation des législations nationales aux principes du droit international et aux normes des droits de l'homme, en plus de l'évaluation des politiques publiques dans ce domaine.

M. Herzenni a considéré que l'action commune entre ces instances visant l'échange d'expertises et d'expériences, le développement des capacités respectives et l'établissement d'étroites relations entre celles-ci et les organismes onusiens spécialisés est de nature à aplanir les obstacles entravant la concrétisation des idéaux des droits de l'Homme.

Après avoir réaffirmé le rôle primordial de la justice dans la protection des droits politiques, civiques, économiques, sociaux et culturels, M. Herzenni a mis l'accent sur l'importance du rôle que ces institutions doivent jouer à travers la contribution à la mise en place des conditions nécessaires pour garantir l'efficacité des structures nationales compétentes.

Pour sa part, le ministre de la Justice, Abdelwahed Radi, a indiqué que la consécration de l'Etat de droit, la consolidation de la démocratie et la concrétisation de la primauté de la Loi passe, obligatoirement, par l'ancrage des fondements d'une justice indépendante garantissant les droits et libertés, incitant à l'investissement et protégeant la quiétude, la stabilité et la démocratie.

Insistant sur l'importance de la formation et la compétence pour assurer l'indépendance de la justice, M. Radi a souligné que l'Etat doit assurer au juge les conditions d'une vie digne. Il a affirmé que les réalisations du Maroc dans ce domaine sont le résultat d'une oeuvre collective "que nous devons continuer pour préserver ces acquis et ajouter de nouveaux jalons à l'édifice démocratique et à la mission de la justice".

De son côté, le représentant du programme des Nations Unis pour le développement (Pnud), Mourad Wahba, s'est félicité de la contribution du Maroc dans le domaine de promotion des droits de l'Homme et de l'indépendance de la justice, soulignant l'importance des efforts déployés par le Pnud et les instances des Nations unies pour la promotion des droits de l'Homme dans les domaines social, culturel, économique et civil.

Le Pnud envisage le renforcement du partenariat avec les institutions nationales des droits de l'Homme pour la concrétisation de la coopération dans les domaines d'intérêt commun, a indiqué le responsable onusien.

Dans son intervention, le représentant du Haut commissariat aux droits de l'Homme, Adam Abdelmoula, a affirmé que ces institutions sont appelées à préserver leur indépendance et à définir leurs champs d'intervention, en précisant que le Haut commissariat veille au renforcement de ces institutions nationales et continuera d'appuyer les Etats qui veulent se doter de telles structures.

M. Adam s'est félicité du rôle joué par ces institutions en tant qu'intermédiaire entre les gouvernements et les individus et leur contribution à la réforme de la justice, appelant à l'encouragement de la société civile, à la préservation des principes des droits de l'Homme et à la protection de l'indépendance de la justice.

Tenu sous le thème "Le rôle des institutions nationales arabes des droits de l'Homme dans la promotion de l'indépendance de la justice dans la région arabe", ce séminaire de trois jours est organisé par le CCDH, en collaboration avec le Haut commissariat aux droits de l'Homme.

Il connaît la participation de représentants de neuf institutions du monde arabe, à savoir l'Algérie, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Jordanie, la Mauritanie, la Palestine, Qatar, la Tunisie en plus du Maroc, ainsi que de délégations des ministères de la justice et des experts du système onusien, de la Ligue arabe et des organisations non gouvernementales internationales et nationales actives dans le domaine des droits de l'Homme.

Il s'agit de la troisième conférence des institutions nationales des droits de l'Homme. La première édition s'est tenue en 2005 en Egypte, la deuxième ayant été organisée par le Qatar, l'année dernière.
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