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Le Maroc au Salon d'Automne de Paris

Les faits : Après plus de dix ans d’absence, l’art contemporain signe, cette année, son retour en force au Salon d’Automne de Paris, du 16 au 20 octobre prochain.

Le Maroc au Salon d'Automne de Paris
Une calligraphie de la plasticienne Ilham Laraki Omari, une des artistes qui représenteront le Maroc.

Depuis 110 ans, le Salon d’Automne de Paris se profile comme l’une des plus prestigieuses manifestations dédiées à l’art dans ses splendeurs de par le monde. L’événement revient cette année du 16 au 20 octobre prochain à la capitale de l’Amour avec un programme diversifié où toutes les tendances de l’art sont les bienvenues. De la peinture à la sculpture en passant par le dessin, la photographie, la gravure et les arts appliqués de toutes les régions du monde, ce rendez-vous potentiellement pluridisciplinaire confirme à travers ce mélange de styles et de genres sa singularité. C’est dire que ce 110e anniversaire de l’événement sera tout aussi chargé de symboles. C'est surtout vrai pour l’art contemporain, qui signe cette année son retour en force au Salon d’Automne après une éclipse de plus de dix ans. Mieux encore, c’est l’art contemporain marocain, connu sur le plan mondial pour ses spécificités thématique et esthétique particulièrement riches, qui y présidera la création arabe. Pour appuyer ce retour de la création marocaine au Salon, les organisateurs ont choisi de confier le commissariat du pavillon arabe à l’artiste-peintre Saïd Hajji. «C’est un honneur pour moi d’être élu commissaire du pavillon arabe lors de ce rendez-vous incontournable de l’art. C’est une consécration à l’art contemporain marocain et de ses figures de proue. Cela marque une étape importante dans mon parcours artistique», confie Saïd Hajji.

Pour lui, ce retour de l’art marocain au Salon d’Automne n’a rien de vraiment surprenant. «Le Maroc regorge d’artistes de talent depuis des décennies et jouit aujourd’hui d’une renommée considérable à l’échelle mondiale. À travers cette participation au Salon, nous tenterons de mettre en lumière les défis esthétiques de notre création plurielle, notamment dans le rapport entre le style et le contenu de chacune des œuvres exposées», ajoute-t-il. Pour cette édition du Salon, le comité de présélection a reçu plus de 30 000 dossiers de candidature. Et il n’a retenu que 600 dossiers, dont 20 pour le monde arabe. À côté de Saïd Hajji, l’art marocain sera représenté par la plasticienne Ilham Laraki Omari. Les dix-huit autres artistes arabes représenteront l’Arabie saoudite, le Koweït, l'Égypte, la Tunisie, la Jordanie, la Syrie et le Soudan. Lors de cette fête de la création, les passionnés d’art, les professionnels, les artistes, les écoles d’art et le grand public auront rendez-vous avec la crème de l’art contemporain arabe.

Le commissaire du pavillon arabe Saïd Hajji parle dans ce sens de découvertes picturales et de dialogues artistiques dans une véritable communion. De la figuration à l’art conceptuel en passant par l’abstraction, l’art brut, l’expressionnisme, le fantastique et l’insolite, toutes les tendances artistiques du monde arabe seront représentées. Et les techniques aussi : médiums, supports à l’huile, à l’aquarelle, mixte et collage, mais également des sculptures en marbre, en bronze, en fer, en bois, en matériaux composites et de récupération, des mosaïques… «Décidément, l’éthique originelle du Salon, basée sur la fraternité des arts et des artistes, est à l’œuvre et rien ne semble pouvoir l’arrêter !» se réjouit de son côté Noël Coret, ‎président du Salon d'Automne.
Said Hajji quant à lui invite les amateurs de l’art contemporain à découvrir les caractéristiques de la création marocaine représentée par Ilham Laraki Omari et lui-même. Il exposera lors de cet événement ses œuvres récentes. Des œuvres où il raconte, par la voix de ses personnages, une vie totalement spoliée qui se situe entre le rêve et la liberté. «Le rêve demeure cette infime lueur surnaturelle qui permet par hasard de résister et de survivre, et la liberté, le credo infrangible, quoique désespéré ici, à brandir contre la Tyrannie», souligne à ce propos le critique d’art Abderrahmane Benhamza. 

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