Renault Group et Nissan ont annoncé, le 31 mars 2025, une série de projets stratégiques visant à faire évoluer en profondeur leur coopération industrielle. Derrière cette annonce officielle, se dessine une nouvelle étape pour l’Alliance, avec une volonté partagée de gagner en souplesse, en efficacité, tout en préservant les liens qui unissent les deux constructeurs depuis plus de deux décennies.
La mesure phare de cet accord concerne l’Inde, un marché clé pour les deux groupes. Renault va acquérir l’intégralité du capital de Renault Nissan Automotive India Private Ltd (RNAIPL), jusqu’ici détenue à 51% par Nissan. L’usine de Chennai, qui assemble actuellement des véhicules pour les deux marques et dispose d’une capacité de production de plus de 400.000 unités par an, passera donc sous contrôle total de Renault. Cette transaction, attendue pour la fin du premier semestre 2025, permettra au groupe français de renforcer son autonomie industrielle et commerciale sur le marché indien.
Pour Nissan, cette cession n’est pas un retrait. Le constructeur japonais a confirmé sa volonté de maintenir une présence active dans le pays. Il continuera de faire produire certains de ses modèles sur le site de Chennai, dont la Magnite, et envisage de nouveaux SUV conçus spécifiquement pour répondre aux attentes de la clientèle locale et régionale. L’Inde conservera également un rôle central dans la stratégie de R&D de Nissan, à travers sa participation au Renault Nissan Technology & Business Center India (RNTBCI), que les deux groupes continueront de piloter conjointement.
Ce réalignement s’inscrit dans une ambition plus large pour Renault, détaillée dans le plan « International Game Plan 2027 ». Avec la montée en puissance de la plateforme CMF-B, prévue pour 2026, quatre nouveaux modèles sont dans les tuyaux. L’usine de Chennai profitera d’un écosystème de fournisseurs déjà bien ancré et bénéficiera d’investissements importants cette année, évalués à 200 millions d’euros. Renault affirme avoir les leviers nécessaires pour compenser cet effort financier et maintenir ses objectifs annuels, notamment en matière de cash-flow.
Sur le plan capitalistique, les deux partenaires assouplissent leurs engagements réciproques. L’accord entérine une baisse de l’obligation de détention croisée minimale, désormais fixée à 10%, contre 15% précédemment. Cela offre à chacun une marge de manœuvre supplémentaire pour ajuster sa participation. En cas de cession d’actions, un droit de première offre est prévu, afin de préserver l’équilibre entre les deux parties.
En parallèle, Nissan se retire de l’accord d’investissement conclu en 2023 dans Ampere, sans pour autant remettre en cause les projets industriels déjà engagés. Ce retrait financier est présenté comme une mesure de souplesse dans un contexte où Nissan entend préserver ses ressources pour ses priorités stratégiques.
L’ensemble des modifications prévues par cet accord devraient entrer en vigueur d’ici fin mai 2025, une fois les conditions réglementaires réunies. Les autres principes fondateurs de l’Alliance, notamment le plafonnement des droits de vote à 15%, restent quant à eux inchangés.
La mesure phare de cet accord concerne l’Inde, un marché clé pour les deux groupes. Renault va acquérir l’intégralité du capital de Renault Nissan Automotive India Private Ltd (RNAIPL), jusqu’ici détenue à 51% par Nissan. L’usine de Chennai, qui assemble actuellement des véhicules pour les deux marques et dispose d’une capacité de production de plus de 400.000 unités par an, passera donc sous contrôle total de Renault. Cette transaction, attendue pour la fin du premier semestre 2025, permettra au groupe français de renforcer son autonomie industrielle et commerciale sur le marché indien.
Pour Nissan, cette cession n’est pas un retrait. Le constructeur japonais a confirmé sa volonté de maintenir une présence active dans le pays. Il continuera de faire produire certains de ses modèles sur le site de Chennai, dont la Magnite, et envisage de nouveaux SUV conçus spécifiquement pour répondre aux attentes de la clientèle locale et régionale. L’Inde conservera également un rôle central dans la stratégie de R&D de Nissan, à travers sa participation au Renault Nissan Technology & Business Center India (RNTBCI), que les deux groupes continueront de piloter conjointement.
Ce réalignement s’inscrit dans une ambition plus large pour Renault, détaillée dans le plan « International Game Plan 2027 ». Avec la montée en puissance de la plateforme CMF-B, prévue pour 2026, quatre nouveaux modèles sont dans les tuyaux. L’usine de Chennai profitera d’un écosystème de fournisseurs déjà bien ancré et bénéficiera d’investissements importants cette année, évalués à 200 millions d’euros. Renault affirme avoir les leviers nécessaires pour compenser cet effort financier et maintenir ses objectifs annuels, notamment en matière de cash-flow.
Un projet commun et des règles de gouvernance assouplies
Autre volet important de cet accord : la poursuite de la coopération produit. Nissan a choisi Renault, via sa filiale Ampere, pour développer un véhicule urbain de segment A, conçu par ses équipes mais produit par Renault à partir de 2026. Ce dérivé de la prochaine Twingo s’inscrit dans une logique de complémentarité industrielle, où chacun conserve son identité tout en mutualisant certains moyens.Sur le plan capitalistique, les deux partenaires assouplissent leurs engagements réciproques. L’accord entérine une baisse de l’obligation de détention croisée minimale, désormais fixée à 10%, contre 15% précédemment. Cela offre à chacun une marge de manœuvre supplémentaire pour ajuster sa participation. En cas de cession d’actions, un droit de première offre est prévu, afin de préserver l’équilibre entre les deux parties.
En parallèle, Nissan se retire de l’accord d’investissement conclu en 2023 dans Ampere, sans pour autant remettre en cause les projets industriels déjà engagés. Ce retrait financier est présenté comme une mesure de souplesse dans un contexte où Nissan entend préserver ses ressources pour ses priorités stratégiques.
L’ensemble des modifications prévues par cet accord devraient entrer en vigueur d’ici fin mai 2025, une fois les conditions réglementaires réunies. Les autres principes fondateurs de l’Alliance, notamment le plafonnement des droits de vote à 15%, restent quant à eux inchangés.