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Le Sahara marocain : la responsabilité des Nations unies (Tribune)

Dans la suite de l’affirmation française du fait marocain datée du 30 juillet dernier, qui suit celle des États-Unis, l’autorité morale et juridique des deux pays au sein de l’institution mondiale permet d’espérer et d’augurer une résolution solennelle de l’Assemblée générale.

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Par Hubert Seillan, avocat au barreau de Paris, président de la Fondation France Maroc, paix et développement durable, auteur du livre «Le Sahara marocain»



Une analyse objective établit que la ligne présentée par le Maroc en 2007 aux Nations unies est désormais acquise par un si grand nombre d’États qu’aucun débat n’est pertinent sur le sujet.

Preuve vient d’en être faite par la Russie, lors de sa présidence tournante du Conseil de sécurité, du 1er au 31 juillet. Comme elle n’a en effet pas retenu la question du Sahara dans son programme, il est loisible de penser qu’elle prend de la distance avec la position de l’Algérie, jugeant qu’elle est seconde dans les dossiers du monde.

Preuve en est faite par la Chine. L’ ambassadeur de la République de Chine au Maroc n’a-t-il pas déclaré au mois de mai que son pays partageait avec le Maroc une approche commune envers l’Afrique, en insistant sur son projet Atlantique. Manquant sans doute de la modestie nécessaire, l’auteur de ces lignes souligne la traduction en Chinois de son livre «Le Sahara marocain».

Preuve doit-elle enfin être recherchée avec la position du Royaume-Uni, en raison de ses liens historiques avec le Maroc ? Dans un accord antérieur au traité de Fès de 1912 établissant le système de protectorat franco-marocain, les Britanniques n’ont-ils pas reconnu la souveraineté marocaine sur les terres allant de l'Oued Draâ au Cap Boujdour, alors colonie espagnole ? Observateurs attentifs des évolutions du monde, leur diplomatie n’a jamais été déterminée par des enjeux de partis. Son pragmatisme est si marqué qu’il permet de considérer qu’elle est proche de la position de la Chine. Les commentateurs les plus autorisés annoncent une reconnaissance prochaine de la légitimité marocaine.

Ainsi, une analyse méthodologique des données politiques permet de dire que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont étrangement proches sur le sujet du Sahara marocain. Et qu’en conséquence, celui-ci apparaît comme un facteur d’unité géopolitique. Le fait est suffisamment isolé pour être remarqué !

Les acteurs du droit international, dont la mission est d’assurer la sécurité dans le monde se trouvent donc désormais placés devant cette opportunité exceptionnelle de fonder la paix à l’ouest de l’Afrique, en reconnaissant sans ambiguïté la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. Dans son Rapport de 2023, le Secrétaire général a considéré que la négociation d’une solution politique était plus urgente que jamais, près de 50 ans après le début du conflit.

Dont acte ! Il en va maintenant de la responsabilité des Nations unies.
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