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Carton plein pour "Oasis Festival Into The Wild"

Des festivaliers de plus de 60 pays avaient rendez-vous avec "Oasis Festival Into The Wild" qui a clôturé sa deuxième édition itinérante, dimanche, sous le ciel étoilé d'Ouarzazate. Il étaient au rendez-vous pour cette grand-messe musicale pour se délecter de la crème de la scène électro.

Fidèle à sa recette, Oasis Festival Into The Wild a offert cette année un line-up détonnant, entre têtes d’affiche et découvertes prometteuses, le tout servi dans le décor des Studios Atlas, lieu de tournage de nombreuses productions hollywoodiennes. La scène marocaine était représentée en force avec les rappeurs Ouenza et Draganov qui ont offert un show captivant sur la scène Agrabah, Idem pour Amine K, l’ambassadeur de la musique électronique marocaine, qui a rempilé cette année devant un public conquis. La Djette et chanteuse marocaine Kawtar Sadik a fait vibrer la scène de la Kasbah avec sa voix envoûtante, le Casablancais Nathabes a fait bouger la foule lors de son B2B avec Abel Rey, au même titre que DJ Kosh et le duo multi-instrumentiste marocain Wahm.



Le MC de Major Lazer, Walshy Fire, la star mondiale de la scène clubbing Alo Wala, le duo ukrainien ARTBAT, Honey Dijon, la Djette londonienne Jyoty, Nabihah Iqbal, Nooriyah, Mafalda, le collectif de DJ Voodoo Gents, Goya Gumbani et bien d'autres artistes ont également pris part à cette édition.

Outre la musique, l’art dans son sens global est fédérateur comme l’a si bien prouvé Hassan Hajjaj qui a investi l’espace multifonctionnel The Mbari House, où les festivaliers ont pu découvrir l’univers de l’artiste à travers le pop-up Jajjah, la boutique Andy Waloo, et l’avant-première de l'exposition photo "Kamoinge: A Call to Federate".

Rencontre avec, Marjana Jaidi, fondatrice du Festival Oasis et du concept «Into The Wild»



Le Matin: Pour quelles raisons avez-vous choisi Ouarzazate pour cette nouvelle édition ?

Marjana Jaidi: Ouarzazate est un lieu magique. Je ne connais aucun festival dans le monde entier qui a l’opportunité de pouvoir rassembler ses festivaliers dans un cadre avec un tel potentiel. Autre atout de la ville, son histoire liée au cinéma mondial, puisqu’elle a accueilli, et continue d'accueillir, de grandes productions hollywoodiennes. Aussi, la magie et les paysages de Ouarzazate, sans oublier la station Noor, qui est l'un des plus grands parcs solaires au monde, font de Ouarzazate une ville au potentiel unique.

Envisagez-vous de maintenir le format itinérant “Into The Wild” ?

Sur le plan financier, il serait plus judicieux de relocaliser le festival à Marrakech. Toutefois, d’un point de vue créatif, j’estime que ce n’est pas encore le moment, car la scène est toujours en cours de développement. Dans ce contexte, je ne souhaite pas, dans l'immédiat, un retour au berceau du festival avec son format initial, cela viendra au moment opportun. Pour l’instant, le format itinérant “Into The Wild” rempli parfaitement sa mission en permettant aux festivaliers de découvrir de nouveaux horizons et d’autres facettes du Maroc.

La présence du rap marocain est une grande première cette année. Quels sont les échos ?

Les retours étaient très élogieux après le passage de Ouenza et Draganov lors de la soirée d’ouverture du festival. J’appréhendais au départ, car les festivaliers s’attendaient un week-end foncièrement électro, mais ils ont été agréablement réceptifs au rap marocain. Il est important de leur offrir des choses différentes, de créer la surprise, afin qu’ils puissent faire des découvertes. Cette édition a réussi à faire cohabiter l’électro, le rap, mais aussi l’art avec Hassan Hajjaj. L’échange culturel est très important pour moi. Cette édition a rassemblé des festivaliers des quatre coins du monde affluant de plus de 60 pays, un brassage qui ne peut que favoriser l’interculturalité.

Quelles sont vos prévisions pour la prochaine édition ?

Je souhaite pouvoir revenir à Ouarzazate pour la prochaine édition. Cette année, nous avons mis en place toute une logistique pour assurer le bon déroulement du festival, notamment en matière de transport et de logement. L’idéal serait ainsi de réitérer l’expérience durant deux ou trois ans afin de faire aboutir l’évolution du festival que l’on a en tête.
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