«Parmi les Dieux» : le courage et la dignité au cœur de la migration
Dix ans après «No One’s Child», primé à la Semaine de la critique de Venise, le réalisateur serbe Vuk Ršumović revient avec «Parmi les Dieux» (2024), co-écrit avec Momir Turudic. Ce long métrage, présenté au Festival international du film d’auteur de Rabat, offre un portrait profondément humain des migrants, explorant les difficultés de l’exil, la quête de dignité et les choix difficiles imposés par des systèmes administratifs souvent rigides.Synopsis
Une famille de réfugiés afghans avec trois enfants souhaite rejoindre l’Allemagne. Lors de leur passage en Serbie, la mère, Fereshteh, apprend qu’un jeune homme récemment noyé pourrait être son frère Ali. Refusant de poursuivre son voyage avant d’avoir enterré son frère sous son vrai nom, elle doit naviguer dans un labyrinthe bureaucratique pour prouver son identité, notamment en utilisant un échantillon d’ADN de son père resté en Afghanistan, tout en s’appuyant sur l’interprète Nikola. Le film rappelle que derrière chaque statistique sur la migration se cache une personne, un combat pour la dignité, une famille confrontée à la perte, à l’incertitude et aux rigidités des institutions.Dans «Dwelling Among the Gods», Fereshteh incarne la détermination et l’autonomie. Pour la première fois, elle prend des décisions pour elle-même, affrontant contraintes familiales et obstacles bureaucratiques, tout en cherchant à honorer la mémoire de son frère. Fereshteh Hosseini livre une interprétation intense et lumineuse, traduisant la peur, l’espoir et la persévérance. Sa présence donne au récit sa puissance émotionnelle et humanise le combat des réfugiés.
