Si Riad Izza peut s’enorgueillir d’une belle presse sur les pages de «Vogue», «The Times», «Forbes» et autres prestigieuses publications, il peut, également, se féliciter d’être un véritable laboratoire de création artistique contemporaine. Entre 2024 et 2025, quelque 17 artistes marocains ont pu bénéficier d’un programme d’accompagnement dans ce lieu ouvert et collaboratif, où tout est mis en œuvre pour favoriser une circulation vivante entre création et réception, entre artistes et publics.
Parmi ces jeunes artistes, Cherifa Mourabiti et Loutfi Souidi ont pu croiser deux visions singulières qui, bien que divergentes en technique et en matière, ont sondé la même question essentielle: comment l’être humain se relie-t-il au monde naturel ? Dans l’espace exposition d’Izza, leurs œuvres oscillent entre dépouillement formel et intensité symbolique, permanence et transformation, dans un monde en pleine mutation. Seule la sensibilité règne et réunit les différentes créations.
Née en 2000 à Marrakech, Mourabiti consacre sa vie aux arts visuels depuis l’enfance. À l’École des arts visuels de Marrakech, elle affine une pratique du dessin axée sur le geste, le rythme, et la matière. Son langage plastique mêle points, textures, et formes organiques, dans une recherche constante d’harmonie entre imaginaire et environnement. Aujourd’hui, son travail prend une dimension plus spirituelle, presque cosmique, et propose une méditation visuelle sur l’interconnexion entre l’humain, la nature et l’univers.
Artiste né à Marrakech en 1994, Loutfi Souidi façonne son langage artistique à travers plusieurs médiums – dessin, collage, sculpture – et une constante : celle du détournement. Formé à l’Institut des beaux-arts de Tétouan, il puise dans ce que le quotidien rejette pour faire émerger des formes chargées de mémoire. Ses créations racontent des fragments de vie, des tensions sociales, des récits invisibles. En exposant des matériaux modestes et récupérés, il rend visibles les marges, les oublis, les transformations lentes que subit notre monde.
Parmi ces jeunes artistes, Cherifa Mourabiti et Loutfi Souidi ont pu croiser deux visions singulières qui, bien que divergentes en technique et en matière, ont sondé la même question essentielle: comment l’être humain se relie-t-il au monde naturel ? Dans l’espace exposition d’Izza, leurs œuvres oscillent entre dépouillement formel et intensité symbolique, permanence et transformation, dans un monde en pleine mutation. Seule la sensibilité règne et réunit les différentes créations.
Le japonisme à Tahanaout
Depuis son immersion dans l’art japonais en 2021, Cherifa Mourabiti développe une approche méditative du geste, influencée par la nature et les traditions esthétiques d’Extrême-Orient. Ses œuvres récentes tissent un dialogue poétique entre les paysages du Japon et ceux du Maroc, entre la délicatesse éphémère des cerisiers en fleurs et la robustesse silencieuse des oliviers de Tahanaout, son actuel sanctuaire. À travers l’usage de l’encre de Chine, elle ne cherche pas à représenter fidèlement ces lieux, mais à en faire émerger une essence sensible. Le corps, en mouvement dans l’espace, devient outil de perception et d’expression, traduisant l’impermanence et l’énergie du vivant.Née en 2000 à Marrakech, Mourabiti consacre sa vie aux arts visuels depuis l’enfance. À l’École des arts visuels de Marrakech, elle affine une pratique du dessin axée sur le geste, le rythme, et la matière. Son langage plastique mêle points, textures, et formes organiques, dans une recherche constante d’harmonie entre imaginaire et environnement. Aujourd’hui, son travail prend une dimension plus spirituelle, presque cosmique, et propose une méditation visuelle sur l’interconnexion entre l’humain, la nature et l’univers.
Le vivant et le mutant
Avec «Organisms», Loutfi Souidi plonge le public dans un univers déroutant, à la croisée des mondes végétal et urbain. Ses installations, faites de matériaux recyclés, évoquent des formes hybrides, mi-plantes mi-créatures, comme échappées d’un futur incertain. Usées, marquées par le temps, elles suggèrent la résistance et l’adaptation de ces corps silencieux qui finissent dans les recoins les plus hostiles des villes. En détournant des objets voués à l’oubli, Souidi imagine un écosystème alternatif, né du choc entre la nature et la société, qui questionne notre manière d’habiter et de transformer notre environnement.Artiste né à Marrakech en 1994, Loutfi Souidi façonne son langage artistique à travers plusieurs médiums – dessin, collage, sculpture – et une constante : celle du détournement. Formé à l’Institut des beaux-arts de Tétouan, il puise dans ce que le quotidien rejette pour faire émerger des formes chargées de mémoire. Ses créations racontent des fragments de vie, des tensions sociales, des récits invisibles. En exposant des matériaux modestes et récupérés, il rend visibles les marges, les oublis, les transformations lentes que subit notre monde.