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Les artistes Ali Ali Sultan et Saïd Messari explorent la mémoire dans une exposition commune

Le papier vu d’un œil artistique, c’est ce que proposent les artistes Saïd Messari et Ali Ali Sultan jusqu’à fin octobre à la galerie du Centre Hassan II, à Assilah.

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L’un, originaire du Maroc, l’autre, de Syrie, les deux créateurs vivant en Espagne invitent le public à s’immerger dans le monde merveilleux du papier et des contes. Chacun raconte à sa manière la noblesse du papier et sa capacité à réveiller les souvenirs. Les artistes présentent leurs œuvres séparément dans le cadre d’une exposition commune organisée par le 44e Moussem culturel international d’Assilah (édition d’automne).

Le Syrien Ali Ali Sultan propose un livre exceptionnel, «Suleiman et Salua», inspiré des contes populaires en Syrie. Avec 3 mètres de longueur et 1 mètre de largeur, son livre géant nous renvoie vers les histoires de grands-mères, mais aussi vers la lithographie. Ali Ali Sultan a confié la mission de relater ses souvenirs d’enfance au narrateur et poète espagnol Francisco Xosé Fernández Naval. Ce dernier a parcouru avec Ali Ali Sultan les chemins de sa mémoire pour voir naître l’idée de «Suleiman et Salua». Pour le narrateur espagnol, ce projet est le résultat d’un voyage à travers des territoires arides et désertiques partagés avec l’artiste syrien. «J’ai été surpris que deux cultures aussi éloignées, l’une orientale et l’autre au fond de la mer, partagent autant d’éléments symboliques : les sirènes, la Voie lactée, la Grande et Petite Ourse, ou encore les arbres à souhait dont il se souvient sur une île de la rive du lac Khatunya où il a grandi, comme ceux que j’avais vus dans tant d’ermitages ruraux de Galice», raconte Francisco X. Fernández Naval. De gravure en gravure, Ali Ali Sultan a donné vie au livre de conte. Avec une haute technique en lithographie et beaucoup de passion, il a précisé la couleur de chaque image, chaque visage et chaque élément du livre et de l’exposition «Suleiman et Salua». Au sein de la galerie du Centre Hassan II, le public peut ainsi admirer les 22 œuvres présentées fièrement par l’artiste syrien. «On a encadré des copies du livre afin de permettre au public de le voir en entier», explique Ali Ali Sultan.

Pour sa part, l’artiste marocain Saïd Messari traite à travers ses créations différents sujets notamment la mémoire de l’Homme, sa relation entre la technologie et les souvenirs d’enfance. L’artiste originaire de Tétouan présente plus de 50 œuvres autour de la gravure et de l’industrie du papier vue de façon artistique. Saïd Messari montre la capacité des artistes à se réinventer à passer d’une technique à une autre. Après la crise qu’ont connue les métiers en rapport avec la lithographie, il a cherché d’autres alternatives et a commencé à travailler de façon innovante sur le papier. Pour lui, cette matière représente la naissance, la noblesse du savoir, la mémoire et le début de l’inattendu.
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