Après trois jours intenses de célébration musicale, de spiritualité partagée et de fusions inédites, la 26ᵉ édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde s’est achevée le 21 juin à Essaouira dans une ambiance survoltée, rassemblant une foule toujours aussi fidèle.
Mohamed Boumezzough a une fois de plus démontré qu’il est une valeur sûre de la relève souirie, perpétuant avec brio l’héritage Gnaoua tout en le faisant rayonner à l’international.
La présence de Hajar Alaoui a été un moment fort de cette fusion. Originaire de Salé, cette artiste au parcours singulier, oscillant entre chant et jeu d’actrice, a conquis la scène avec sa voix puissante et émouvante. Fascinée par la musique Gnaoua, elle a su mêler chants spirituels et sonorités ancestrales, emmenant le public dans une transe rythmée. Sa performance, empreinte de grâce, a prouvé sa place montante sur la scène musicale et télévisuelle marocaine.
Moment fort de la soirée : Mâalem Boumezzough a invité Abdeslam Alikane, directeur artistique du festival, à le rejoindre sur scène pour une baraka symbolique avec son guembri, scellant ainsi l’esprit de partage et de transmission qui caractérise le festival.
La programmation de la scène Moulay Hassan s’est poursuivie avec Cimafunk (Cuba), qui a également fusionné avec le Mâalem Khalid Sansi, offrant un mélange audacieux de rythmes cubains et gnaouis.
La scène de la Plage n’était pas en reste, proposant une riche diversité musicale avec les «Gnaoua Révélation» Mâalems Redouane El Kasri et Yassine El Bour, suivis de The Leila, du Mâalem Mohamed Kouyou, et enfin du légendaire Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), dont les messages engagés ont résonné sous les étoiles d’Essaouira.
Cette clôture du Festival Gnaoua et Musiques du monde 2025 a été une véritable célébration de la diversité musicale, de l’héritage Gnaoua et de sa capacité à se renouveler et à dialoguer avec les sonorités du monde. Le succès de cette édition promet de belles perspectives pour les années à venir, consolidant la position d’Essaouira comme carrefour des cultures et des musiques.
«Les Gnaoui doivent chacun apporter leur touche personnelle, sans se contenter de jouer les mêmes tubes en permanence. Sinon, on finit par tourner en rond. C’est, selon moi, le secret de la réussite, au Maroc comme à l’international.»
Il souligne également que la reconnaissance par l’Unesco a offert une visibilité accrue à cette tradition, tout en rappelant que de nombreux Mâalems se produisent à l’international depuis plusieurs années. Cette reconnaissance a simplement permis de renforcer une légitimité déjà bien ancrée chez les artistes Gnaoua et de porter leur voix encore plus loin.
La nouvelle garde gnaouie à l'honneur
La scène Moulay Hassan a été le théâtre d'une succession de performances captivantes, où tradition et modernité se sont entremêlées pour offrir un spectacle inoubliable. Le bal a été brillamment ouvert par Hind Ennaira, figure incontournable de la nouvelle génération gnaouie. Autodidacte passionnée, elle a fait résonner son guembri avec une force et une grâce inédites, prouvant que cette musique ancestrale et spirituelle appartient à toutes et tous. Sa présence scénique énergique et sa touche féminine assumée ont transporté le public, faisant de son concert une ode à l’universalité de la musique Gnaoua, capable de transcender les langues et les cultures.Des fusions explosives et des voix envoûtantes
La soirée s'est poursuivie avec une fusion hors du commun : le Mâalem Mohamed Boumezzough, accompagné d’Anas Chlih, Aly Keïta, Tao Ehrlich, Martin Guerpin, Quentin Ghomari et la remarquable Hajar Alaoui (Maroc, Mali, France). Une rencontre musicale où le guembri se mêle aux balafons, saxophones, percussions jazz et voix mystiques pour offrir une création pleine de liberté, d’âme et de groove.Mohamed Boumezzough a une fois de plus démontré qu’il est une valeur sûre de la relève souirie, perpétuant avec brio l’héritage Gnaoua tout en le faisant rayonner à l’international.
La présence de Hajar Alaoui a été un moment fort de cette fusion. Originaire de Salé, cette artiste au parcours singulier, oscillant entre chant et jeu d’actrice, a conquis la scène avec sa voix puissante et émouvante. Fascinée par la musique Gnaoua, elle a su mêler chants spirituels et sonorités ancestrales, emmenant le public dans une transe rythmée. Sa performance, empreinte de grâce, a prouvé sa place montante sur la scène musicale et télévisuelle marocaine.
Moment fort de la soirée : Mâalem Boumezzough a invité Abdeslam Alikane, directeur artistique du festival, à le rejoindre sur scène pour une baraka symbolique avec son guembri, scellant ainsi l’esprit de partage et de transmission qui caractérise le festival.
Un kaléidoscope de talents et de rythmes
Le show s’est poursuivi avec Omar Hayat, virtuose du guembri et showman confirmé. Avec sa fougue et sa générosité scénique, il a offert un concert incandescent, alliant tradition et énergie rock, déclenchant une vague de danse et de transe sur toute la place Moulay Hassan.La programmation de la scène Moulay Hassan s’est poursuivie avec Cimafunk (Cuba), qui a également fusionné avec le Mâalem Khalid Sansi, offrant un mélange audacieux de rythmes cubains et gnaouis.
La scène de la Plage n’était pas en reste, proposant une riche diversité musicale avec les «Gnaoua Révélation» Mâalems Redouane El Kasri et Yassine El Bour, suivis de The Leila, du Mâalem Mohamed Kouyou, et enfin du légendaire Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), dont les messages engagés ont résonné sous les étoiles d’Essaouira.
Des moments intimistes pour les puristes
En parallèle des grandes scènes, le public a eu l’opportunité de vivre des moments plus intimes et authentiques lors des concerts «Gnaoua Traditionnels» à Dar Souiri. Des Mâalems gnaouis ont instauré une ambiance intime et chaleureuse, favorisant un échange profond entre les artistes et le public, invitant à la danse et à la transe, et rappelant les racines profondes de cette musique spirituelle. Dans une ambiance feutrée, les spectateurs ont vécu un moment de pure spiritualité, rythmé par les incantations, le guembri et la transe. Ici, le lien entre les Mâalems et le public se faisait dans le recueillement, et la puissance émotionnelle de la tradition vivante.Cette clôture du Festival Gnaoua et Musiques du monde 2025 a été une véritable célébration de la diversité musicale, de l’héritage Gnaoua et de sa capacité à se renouveler et à dialoguer avec les sonorités du monde. Le succès de cette édition promet de belles perspectives pour les années à venir, consolidant la position d’Essaouira comme carrefour des cultures et des musiques.
Les Mâalems entre enracinement et renouveau
Pour le musicien marocain multi-instrumentiste Majid Bekkas, l’avenir de la tradition passe par une capacité à se renouveler :«Les Gnaoui doivent chacun apporter leur touche personnelle, sans se contenter de jouer les mêmes tubes en permanence. Sinon, on finit par tourner en rond. C’est, selon moi, le secret de la réussite, au Maroc comme à l’international.»
Il souligne également que la reconnaissance par l’Unesco a offert une visibilité accrue à cette tradition, tout en rappelant que de nombreux Mâalems se produisent à l’international depuis plusieurs années. Cette reconnaissance a simplement permis de renforcer une légitimité déjà bien ancrée chez les artistes Gnaoua et de porter leur voix encore plus loin.