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Top départ pour la 16e édition du Festival international du film documentaire d’Agadir

Le Festival international du film documentaire d’Agadir (FIDADOC) a ouvert vendredi sa 16e édition, avec 19 films en compétition représentant 20 pays. Entre hommages, découvertes et ateliers, l’événement s’affirme comme un carrefour culturel majeur dédié au documentaire de création et à l’émergence de nouvelles voix du Sud.

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Le rideau s’est levé vendredi 14 juin à Agadir sur la 16e édition du Festival international du film documentaire (FIDADOC), dans une ambiance chaleureuse et engagée, marquée par la présence de figures du monde artistique et culturel. Jusqu’au 18 juin, le cinéma Sahara accueille cette manifestation portée par l’Association de culture et d’éducation par l’audiovisuel (ACEA), avec une sélection officielle qui fait la part belle aux cinéastes émergents venus d’Afrique, du monde arabe, d’Europe et du Québec.

Cette édition 2025 met à l’honneur 19 films, venus de 20 pays, dont plusieurs explorent avec finesse des thématiques sociales et intimes, notamment la parentalité. Un hommage appuyé est rendu à la réalisatrice indienne Nishtha Jain, avec la projection de ses deux derniers longs-métrages primés à l’international : Farming Revolution (2024) et The Golden Thread (2022).



Autre temps fort : la présentation de la version restaurée du film culte Leïla et les loups (1984) de la Libanaise Heiny Srour, pionnière du cinéma arabe, introduite par Touda Bouanani.

La compétition internationale regroupe des longs-métrages encore inédits au Maroc, jugés par un trio de personnalités : la réalisatrice française Sylvie Ballyot, le photographe marocain Mehdy Mariouch et le journaliste sénégalais Aboubacar Demba Cissokho. À cela s’ajoutent quatre courts-métrages issus d’ateliers menés en zones rurales de Tunisie et du Liban, projetés à Agadir et dans le cadre du programme itinérant Triq Cinima, qui fera escale à la prison centrale d’Aït Melloul.

Pour Hind Saih, présidente du festival, cette édition poursuit une ambition claire : "tisser des liens féconds entre culture, Histoire et société", en consolidant un secteur du documentaire capable de porter des voix singulières et de forger un héritage audiovisuel durable. Elle a réaffirmé, dans une déclaration à la MAP, sa foi dans le pouvoir transformateur du documentaire : "Nous croyons à son rôle dans la construction d’un imaginaire collectif, à sa capacité à bâtir un secteur structuré, doté d’une vraie économie."

Le critique Abdelkrim Ouakrim a, quant à lui, salué la progression du FIDADOC, devenu en seize ans un rendez-vous de référence pour les amateurs du genre au Maroc et à l’international. Il a insisté sur la nécessité de soutenir le documentaire, souvent marginalisé, tout en saluant la diversité et la profondeur de la programmation.

En parallèle du festival, la 13e édition de La Ruche documentaire accueillera une centaine de jeunes talents marocains, maghrébins et de la diaspora. Ce dispositif d’accompagnement favorise la création et la transmission, consolidant le rôle du FIDADOC comme incubateur de projets et laboratoire d’idées pour une nouvelle génération de cinéastes engagés.
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