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Lundi 24 Mars 2025
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Groupe Le Matin et l’Institut français s’associent pour enrichir la scène culturelle marocaine

Le 19 mars 2025, le Groupe «Le Matin» a officialisé un partenariat avec l’Institut français de Casablanca pour promouvoir la lecture et la culture au Maroc. Ce partenariat stratégique vise à organiser des événements littéraires ouverts à tous, dans le cadre du «Book Club Le Matin». Grâce à cette collaboration, la scène culturelle marocaine s’enrichira d’échanges intellectuels et de discussions sur des enjeux contemporains.

Dans le cadre de sa mission de promotion de la lecture et de la culture, le Groupe «Le Matin» a officialisé le 19 mars un partenariat avec l'Institut français de Casablanca à travers la signature d'une convention visant à structurer et renforcer leurs actions communes. Cette alliance marque une nouvelle étape dans la collaboration entre les deux entités, en mettant particulièrement en avant la marque culturelle «Book Club Le Matin» : le rendez-vous d’échange et de découverte littéraire qui réunit des écrivains, artistes et intellectuels dans des rencontres ouvertes au public. L’objectif est de favoriser la discussion autour des œuvres littéraires et de promouvoir la culture sous toutes ses formes.
Gaëtan Pellan, directeur de l'Institut français de Casablanca, met en lumière l'importance de ce partenariat dans un contexte où la culture et la littérature doivent être accessibles à tous. «Cette convention nous permet de valoriser toutes les actions que nous menons ensemble, avec pour objectif de mettre en lumière la littérature française, mais aussi la littérature marocaine. L’idée est de donner à un large public l’opportunité de rencontrer des auteurs, qu’ils soient français ou marocains, et de partager avec eux leur passion pour la lecture», explique-t-il. Pour sa part, Mohamed Haitami, PDG du groupe «Le Matin», a insisté sur la dimension inclusive de ce partenariat, qui dépasse les frontières des grandes villes comme Casablanca et Rabat et vise à toucher un public plus large, y compris dans des régions moins desservies par les événements culturels. «L’objectif est de rapprocher les Marocains et les Marocaines de la culture, de l’activité culturelle et de la lecture. Nous avons pour ambition de toucher plusieurs villes avec l’Institut français, une structure dynamique essentielle pour la culture au Maroc», souligne-t-il.



Ce partenariat donnera lieu à une série d'événements littéraires destinés à enrichir la scène culturelle marocaine. Ces rendez-vous mettront également en avant des jeunes auteurs, avec l’ambition de soutenir l’émergence de nouvelles voix littéraires. Gaëtan Pellan insiste sur l’impact positif que ce type de projet aura sur l’accessibilité de la culture : «Le Groupe “Le Matin” a une visibilité importante à l’échelle nationale. Il partagera nos programmes, ce qui permettra à un plus grand nombre de Marocains et de Marocaines d’être informés de nos activités, qu’elles se déroulent dans la médiathèque ou au sein de tout l'Institut français. Un programme diversifié débutera dès le mois d’avril, avec une série de rencontres littéraires et d’événements sur des thèmes contemporains. Ces échanges mettront en lumière des auteurs et autrices de divers horizons, tout en abordant des enjeux actuels tels que l'environnement, le développement durable et d'autres problématiques sociales et culturelles. “Nous organiserons également une rencontre dédiée aux droits culturels, un sujet qui fait partie intégrante de notre programmation. Ce programme vise à offrir des discussions enrichissantes et à rendre la culture accessible à tous, à travers des événements ouverts à un large public”, précise Gaëtan Pellan.

La collaboration entre le Groupe “Le Matin” et l’Institut français promet de dynamiser la scène culturelle marocaine et d’encourager les échanges intellectuels sur des thématiques clés pour la société d’aujourd’hui.

Mohammed Haitami, PDG du Groupe «Le Matin» : Les Marocains, comme tous les autres peuples, aiment lire lorsqu’on leur en offre l’opportunité

Pouvez-vous nous en dire davantage sur la convention entre l’Institut français de Casablanca et la marque culturelle du Groupe : «Book Club le Matin» ?

En réalité, nous avions déjà un partenariat avec l’Institut français, mais ce dernier n’était pas entièrement structuré ni formalisé. L’Institut nous a accompagnés, notamment lors de l’ouverture du kiosque «Book Club» au Parc Anfa. Après plusieurs discussions, nous avons décidé de formaliser ce partenariat pour conjuguer nos efforts et coordonner nos actions dans le domaine de la culture et de la lecture. Ce partenariat consiste à associer nos actions aux événements organisés par l’Institut français tout au long de l’année. De plus, l’Institut français contribuera en fournissant des livres pour les différents kiosques que nous envisageons de développer.

Il y a, également, un partenariat concernant tous les événements. De notre côté, il s’agit d’un partenariat médiatique, ce qui signifie que nous relayerons les programmes de l’Institut français, annoncerons leurs activités et les accompagnerons, que ce soit en couverture ou en streaming. L’objectif est de rapprocher les citoyens marocains de la culture, de l’activité culturelle et de la lecture. Et cela ne se limite pas à Casablanca ou Rabat, nous avons pour ambition d’étendre cette initiative à d’autres villes, car l’Institut français est une structure dynamique et essentielle dans la promotion de la culture au Maroc.

Vous avez mentionné l’ouverture de nouveaux kiosques «Book Club Le Matin» au Maroc. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce projet ?

Nous avons testé le premier kiosque au niveau du parc d’Anfa à Casablanca, et le succès a été fulgurant, avec plus de 2.000 membres inscrits en quelques mois. Nous organisons pratiquement deux événements par semaine : le mercredi après-midi pour les enfants et le samedi avec un auteur. Cette expérience a suscité un grand intérêt et nous avons été sollicités pour la dupliquer. Actuellement, nous préparons un plan pour développer ce concept dans plusieurs parcs de Casablanca et de Rabat, puis dans d’autres villes.

Il faut savoir qu’un kiosque nécessite un équipement spécifique : eau, électricité, connexion Internet et, surtout, une gestion permanente. Le kiosque que nous avons mis en place est ouvert tous les jours, 7 jours sur 7, et il faut donc une organisation solide pour assurer sa pérennité. Cela implique une logistique bien pensée : gestion des abonnements, suivi des sorties et retours de livres, gestion des stocks, et réapprovisionnement en ouvrages. C’est une véritable structure qui doit fonctionner en continu pour pouvoir remplir sa mission, à savoir vulgariser la culture et permettre à chacun – enfants, adultes, mais aussi personnes âgées – d’accéder à des livres.

Nos kiosques sont trilingues. Ils proposent des ouvrages en français, arabe et anglais ainsi que des livres pour enfants. Nous ne comptons pas ouvrir de nouveaux kiosques à un rythme précipité. Il est essentiel d’assurer la continuité et la pérennité de cette activité, qui se doit de rester ouverte tous les jours de l’année.

À partir de l’expérience du Groupe «Le Matin», peut-on conclure que les Marocains ont un réel intérêt pour la lecture ?

À travers l’expérience de «Book Club Le Matin», il est évident que les Marocains lisent. Il est faux de dire que le Marocain lit seulement 2 ou 3 minutes par jour. Lorsqu’on met à leur disposition des conditions agréables, comme dans le kiosque d’Anfa, avec des poufs et un espace vert, les gens en profitent et lisent véritablement. Parfois, ce sont des passants qui s’arrêtent par curiosité, et finissent par emprunter un livre. Les Marocains, comme tous les autres peuples, aiment lire lorsqu’on leur en offre l’opportunité.

Rencontre à l’IF Casablanca : «Sur les traces des pirates et des corsaires marocains (XVIe-XIXe siècles)»

L’Institut français (IF) de Casablanca a invité, le 19 mars courant, le public à plonger dans l’univers captivant des pirates avec Leïla Maziane, qui retrace l’histoire méconnue des corsaires marocains et leur impact sur la mémoire collective. La rencontre «De la Méditerranée à l’Atlantique : Sur les traces des pirates et des corsaires marocains (XVIᵉ-XIXᵉsiècles)» a été organisée en partenariat en collaboration avec l’Association Histoire Vivante du Maroc. Au XVIIᵉ siècle, les ports marocains s’imposent comme des carrefours majeurs de la guerre de course. Grâce à des équipages cosmopolites, les corsaires sillonnent les mers, ramenant captifs et marchandises vers les rivages marocains. Profitant d’une position géographique exceptionnelle au carrefour des routes maritimes, ses marins élargissent progressivement leur champ d’action au-delà des côtes marocaines pour s’aventurer au large l’Atlantique. L’espace maritime compris entre le Cap Vert et le Cap Finistère, et même au-delà, devient alors leur terrain de chasse favori. Leur activité transforme cette région en un monde redouté, au point que les marins européens évoquent les «Salétins» avec effroi, comme en témoigne une prière du diocèse de Coutances, dans la Manche : «Mon Dieu, gardez-nous des Salétins». Les promesses de richesses issues de la course et les perspectives d’ascension sociale attirent des aventuriers venus de divers horizons. Cette activité engendre un véritable mirage autour de la prospérité de villes portuaires marocaines comme Salé et Tétouan, devenues des symboles de fortune, de liberté et de puissance maritime.
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