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«Gwer Mgharba» : Une effusion de rythmes signée «Ouled El Bled»

Ils se sont rencontrés au Maroc. Trois musiciens aux origines françaises sont devenus marocains de cœur, par la magie de la musique. Dans le groupe «Ouled El Bled», qu’ils viennent de fonder, ils revisitent un répertoire impressionnant inspiré des musiques andalouse, soufie, amazighe et aux timbres des Ghiwane. Actuellement en tournée au Maroc, en compagnie de la chanteuse Dalal El Bied, «Gwer Mgharba» est le nom de leur premier album.

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Qui aurait cru qu’un retour aux traditions musicales était encore possible à l’ère d’une globalisation qui érode les différences ? C’est un pari risqué, mais fort réussi, d’autant plus qu’il séduit des musiciens rompus aux traditions musicales occidentales. Mieux encore : Dans «Gwer Mgharba», la musique est le délicieux véhicule de textes drôles, tendres et poétiques, rappelant les chansons éternelles de Houcine Slaoui et de Abdessadek Chakara, ainsi que les «Qsidas du Melhoun» dont la mythique «Zerda». Le résultat est un album rafraîchissant et original, qui mérite amplement sa place sur la scène musicale marocaine.

Trois hommes et un tambourin

«Ouled El Bled» ce sont trois musiciens installés au Maroc et profondément imbibés de sa culture. On y retrouve Frédéric Youssef Calmès, bien connu dans la scène culturelle marocaine en tant que conteur et journaliste. Il anime, depuis presque quinze ans, l’émission culturelle «Authenticia» sur «Luxe Radio», ainsi que des capsules vidéo sur l’Histoire du Maroc. Mais Frédéric est également membre de la confrérie des Hamadcha de Fès. Avec celle-ci, il a pris part à des collaborations musicales surprenantes avec l’Orchestre national de Jazz de Paris, Dj Click, Ismael Lo ou encore Toumani Diabaté.

Léo Fabre-Cartier est, quant à lui, installé au Maroc depuis 2012. Épris du «Oud» et de «Loutar», il se forme aux sonorités marocaines auprès de grands maîtres comme Ahmed Chiki et Younes Baammi. C’est d’ailleurs à ces introductions musicales aux mélodies amazighes ou andalouses qu’on le reconnaît «Ould El Bled».

Fermez les yeux et écoutez Étienne Gruel performer un rythme du Ghiwane : magistral ! Percussionniste multi-instrumentiste, Étienne a puisé dans le répertoire marocain grâce au chef d’orchestre Saïd Idrissi Oudghriri, pour enrichir une carrière déjà prolifique et une maîtrise parfaite du «Zarb», du «Daf», du «Riqq» ou encore du «Davul».

Une déclaration d’amour

Plus qu’un groupe de musique, «Ouled El Bled» est un véritable projet culturel, une formation qui rend hommage à un pays à la culture riche et multiple. Le répertoire visité dans l’album «Gwer Mgharba» puise dans les souvenirs de mariages à Marrakech, de Zawiyas au Zerhoun ou encore des cabarets de Casablanca. Chacun des morceaux rend hommage à la musique traditionnelle marocaine, tout en y insufflant une modernité audacieuse.

Dans «Mer7aba», l’on est d’abord happé par le rythme ghiwani, avant de découvrir les paroles qui rendent hommage à l’hospitalité marocaine. C’est la même influence que l’on retrouve dans la chanson «El Ouerchen».

«Houriyat lbahr» est une balade populaire à mi-chemin entre Houcine Slaoui et Abdessadek Chakara. Les rythmes de l’Atlas, très présents dans la chanson «Winek», rappellent fortement le virtuose Rouicha. La chanson «Taxi El Kbira» parle de l’expérience du grand taxi au Maroc, dans un rythme jovial et dansant.

«Gwer Mgharba» est disponible sur la chaîne YouTube de «Ouled El Bled» qui sont actuellement en tournée dans plusieurs villes du Maroc et qui nous rappellent que, parfois, la tradition est la meilleure réponse à la modernité.
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