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Rachid El Daïf : Il est important d’adapter le discours visuel aux textes littéraires, de cinéma et de théâtre

Rachid El Daïf a expliqué dans le cadre de la 37e session de l’Université Al Moutamid Ibn Abbad la différence entre les styles de description utilisés dans le roman, le scénario de cinéma et le texte théâtral.

Rachid El Daïf avec Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah lors de la remise du prix Mohamed Zafzaf.
Rachid El Daïf avec Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah lors de la remise du prix Mohamed Zafzaf.
Le 44e Moussem culturel international d’Assilah (session d’automne) a organisé les 20 et 21 octobre un colloque autour du thème «Le roman arabe et le discours visuel». Participant à cette rencontre, Rachid El Daïf, figure majeure de la littérature arabe, a parlé des techniques utilisées dans ses écrits et la différence entre un roman, un scénario et un texte théâtral.



«Rachid El Daïf a une forte relation avec les mondes visuels, que ce soit dans ses romans ou ses scénario», a affirmé le critique littéraire marocain Charafdine Majdouline, qui a dirigé ce colloque organisé dans le cadre e la 37e session de l’Université Al Moutamid Ibn Abbad.

L’auteur libanais, qui écrit dans une langue fluide et simple, non sans élégance, est méticuleux dans le choix des mots. Pour lui, les termes utilisés dans un roman différent de ceux d’un texte pour le cinéma ou le théâtre. La description des personnages, leurs sentiments, l’espace dans lequel ils évoluent ne peut pas se faire de la même manière. Pour cette raison, Rachid El Daïf n’aime pas se lancer dans l’adaptation cinématographique de ses romans. «Chacun a son métier», a-t-il expliqué.

Pour Rachid El Daïf, il est important d’adapter les détails du discours visuel à chaque texte. «Quand j’ai vu le téléfilm “Passage au crépuscule” basé sur mon roman portant le même nom, je l’ai d’abord trouvé curieux puis j’ai compris que le réalisateur suisse Simon Edelstein ainsi que l’acteur Jean-Luc Bideau, qui a écrit le scénario, ont touché le fond du travail littéraire».

Le premier roman d’El Daïf, «L’obstiné», a été également adapté par le réalisateur libanais Bahij Hojeij, qui a travaillé sur la lecture de ce roman pendant dix ans, ajoutant des aspects d’autres romans d’El Daïf (comme le personnage d’Abu Ali, le superintendant de «Passage to Dusk»). «J’ai d’abord refusé de lire le scénario, et même quand je l’ai lu, je n’ai pas donné mon avis», affirme El Daïf. Le film «La ceinture de feu» a été récompensé par plusieurs Prix, dont le Prix Fipresci et le Prix du meilleur premier film au Festival international du film de Kerala en Inde.

Selon Rachid El Daïf, les termes de description utilisés dans un scénario différent de ceux d’un roman. Chacun a un discours visuel propre à respecter. Selon l’écrivain libanais, le roman exige un développement de la description. Dans un texte pour le cinéma, on doit utiliser un dialogue et «des verbes» précis de description. Pour cet auteur traduit en 10 langues, malgré leurs ressemblances, il y a une petite différence difficile à maîtriser entre les textes de cinéma et de théâtre. «Les détails en rapport avec le lieu, les personnages... changent beaucoup entre le théâtre et le cinéma», a-t-il expliqué. Pour cet écrivain qui a reçu, le 21 octobre à Assilah, le Prix Mohamed Zafzaf du roman arabe, l’art doit être au service de la vérité. L’important selon lui est d’écrire avec liberté tout en se libérant du poids de l’héritage.
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