Une véritable chorégraphie visuelle s’annonce entre les murs de Abla Ababou. Dans une collection au discours artistique résolument contemporain, le signe prend place pour renvoyer au lointain ou à l’inconnu. Dans «La danse des signes», chacun des onze artistes participants propose une approche personnelle relevant de son propre univers et exprimant sa réflexion sur la symbolique du signe. Une multitude de médiums forment le support de cette exploration : le cuir, la toile, le papier ou encore l’acier portent le signe, tantôt fièrement, tantôt discrètement.
Dans ce même élan de redonner sens et vie à la calligraphie arabe, les artistes Larbi Cherkaoui et Noureddine Chater se détachent du carcan traditionnel de l’écriture, pour s’adonner à la poésie de la composition graphique. Qu’importe le mot, quand les lignes, tantôt courbées, tantôt brisées, emportent le spectateur dans une quête incessante de beauté.
De leur côté, Jean-Henri Compère et Daniel Johnson choisissent de fantasmer un Orient imaginaire, où des arabesques ornent l’acier et la toile. Le choix du motif géométrique des moucharabiehs, ces treillis typiques de l’architecture arabo-andalouse, se saisit des jeux d’ombre et de lumière pour évoquer les mystères de la culture orientale, tout en évoquant sa spiritualité.
Quant à Sandie Brischler, elle propose une approche brute du signe. Probablement influencée par son vécu en Allemagne, elle s’emploie à honorer et la trace et le geste, en explorant la force expressive de la ligne. Dans une graphie qui s’apparente à l’écriture, elle fait courber les lignes, dans une intensité dramatique expressive, donnant à voir une œuvre simulant l’écriture et même le sens.
La tradition dans le contemporain
Si la seule découverte des œuvres de deux grands maîtres tels que Mohamed Mourabiti et Noureddine Daifallah est suffisante pour donner son éclat à une exposition, la collaboration des deux artistes est pur enchantement. Les dômes de marabouts de Mourabiti seront tagués par les lettres éthérées de Daifallah, essaimées telles des papillons en suspension. Dans ce dialogue créatif, le signe prend un sens particulier, évoquant le lien entre le spirituel et l’humain, la croyance et l’écriture.Dans ce même élan de redonner sens et vie à la calligraphie arabe, les artistes Larbi Cherkaoui et Noureddine Chater se détachent du carcan traditionnel de l’écriture, pour s’adonner à la poésie de la composition graphique. Qu’importe le mot, quand les lignes, tantôt courbées, tantôt brisées, emportent le spectateur dans une quête incessante de beauté.
Le signe, cette énigme
D’autres artistes, comme Najoua El Hitmi, Bouysramme Abdessamad, Tibari Kantour et Valérie Herbin, préfèrent abolir toute lisibilité du signe, pour créer une expérience visuelle énigmatique où les caractères échappent à toute interprétation rationnelle. Dans leurs œuvres au mystère construit, le spectateur doit dépasser la surface, pour entrer dans un dialogue introspectif avec le signe.De leur côté, Jean-Henri Compère et Daniel Johnson choisissent de fantasmer un Orient imaginaire, où des arabesques ornent l’acier et la toile. Le choix du motif géométrique des moucharabiehs, ces treillis typiques de l’architecture arabo-andalouse, se saisit des jeux d’ombre et de lumière pour évoquer les mystères de la culture orientale, tout en évoquant sa spiritualité.
L’abstraction et le geste
À travers ses photographies abstraites, Hélène Brugnes présente une autre facette de l’exploration du signe. Ses clichés capturent des instantanés dans lesquels les formes émergent du flou, comme des signes mystérieux surgissant de l’invisible. Dans ces images floues, à la limite du perceptible, l’abstraction s’emploie à désigner le signe plutôt que de le faire disparaître, allant à l’encontre des autres artistes.Quant à Sandie Brischler, elle propose une approche brute du signe. Probablement influencée par son vécu en Allemagne, elle s’emploie à honorer et la trace et le geste, en explorant la force expressive de la ligne. Dans une graphie qui s’apparente à l’écriture, elle fait courber les lignes, dans une intensité dramatique expressive, donnant à voir une œuvre simulant l’écriture et même le sens.