L’artiste Bouchta El Hayani investit, pour la toute première fois, la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, du 5 décembre 2023 au 5 janvier 2024, pour une exposition rétrospective couvrant 50 années de création. Il s’agit d’une immersion dans les œuvres de l’une des figures emblématiques des arts plastiques au Maroc.
Au fil des années, Bouchta El Hayani a construit une œuvre, traversée par nombre de problématiques qui n’ont cessé de peser sur la création plastique au Maroc, mais tout en la dotant d’une musique particulière qui atteste un tempérament rebelle à une école ou à un clan. «Si l’on prend le temps de regarder les 50 années de création d’un peintre comme Bouchta El Hayani, on pourra mesurer la cohérence d’une œuvre plastique placée sous le signe d’une modernité qui tourne moins le dos à la tradition qu’elle n’en transforme l’héritage», souligne l’écrivain Olivier Rachet dans le texte du catalogue d’exposition. Car en dépit des multiples périodes qui traversent cette œuvre, marquée par un attachement indéfectible à la ligne du dessin, un intérêt pour l’expressionnisme non figural, un attrait pour la matière ou un retour triomphal de la figuration, chaque série rappelle l’obsession de Bouchta El Hayani pour le mystère de la création. «La peinture n’est pas que cérébrale. Elle nous dépasse», confie Bouchta El Hayani à Olivier Rachet. Ce dernier écrit à cet égard que «la question des origines de l’univers, des commencements de la vie, des mythes premiers taraude sans doute inconsciemment Bouchta El Hayani, comme s’il pressentait que les paradis, quels qu’ils fussent d’ailleurs, étaient toujours plus ou moins perdus». Et d’ajouter que «la peinture d’El Hayani questionne le mystère de notre présence sur Terre et, en filigrane, l’énigme que l’homme représente toujours pour lui-même. De là provient sans doute la fixation qui est la sienne sur la figure et l’importance qu’il accorde à un chiffre ou une date – le 867 – auquel il ne prête d’autre signification que de constituer un mystère à part entière».
Au fil des années, Bouchta El Hayani a construit une œuvre, traversée par nombre de problématiques qui n’ont cessé de peser sur la création plastique au Maroc, mais tout en la dotant d’une musique particulière qui atteste un tempérament rebelle à une école ou à un clan. «Si l’on prend le temps de regarder les 50 années de création d’un peintre comme Bouchta El Hayani, on pourra mesurer la cohérence d’une œuvre plastique placée sous le signe d’une modernité qui tourne moins le dos à la tradition qu’elle n’en transforme l’héritage», souligne l’écrivain Olivier Rachet dans le texte du catalogue d’exposition. Car en dépit des multiples périodes qui traversent cette œuvre, marquée par un attachement indéfectible à la ligne du dessin, un intérêt pour l’expressionnisme non figural, un attrait pour la matière ou un retour triomphal de la figuration, chaque série rappelle l’obsession de Bouchta El Hayani pour le mystère de la création. «La peinture n’est pas que cérébrale. Elle nous dépasse», confie Bouchta El Hayani à Olivier Rachet. Ce dernier écrit à cet égard que «la question des origines de l’univers, des commencements de la vie, des mythes premiers taraude sans doute inconsciemment Bouchta El Hayani, comme s’il pressentait que les paradis, quels qu’ils fussent d’ailleurs, étaient toujours plus ou moins perdus». Et d’ajouter que «la peinture d’El Hayani questionne le mystère de notre présence sur Terre et, en filigrane, l’énigme que l’homme représente toujours pour lui-même. De là provient sans doute la fixation qui est la sienne sur la figure et l’importance qu’il accorde à un chiffre ou une date – le 867 – auquel il ne prête d’autre signification que de constituer un mystère à part entière».