Chaque année, lorsque revient le dixième jour de Moharram, un objet en apparence modeste reprend sa place dans les mains des Marocains : la Taârija. Ce petit tambour en terre et en cuir, coloré et léger, devient le véritable emblème d’Achoura à travers le pays. Mais ce que peu imaginent, c’est que derrière cet instrument festif se cache un savoir-faire ancestral, bien vivant dans un village discret niché à 25 kilomètres au sud d’El Jadida : le douar Lahchalfa.
Dans cette localité, ancrée entre tradition et transmission, plus de 100 artisans façonnent chaque année des milliers de Taârijas. Le village est reconnu à l’échelle nationale comme le seul lieu dédié exclusivement à la fabrication de cet instrument. À la tête de la coopérative locale “Khair El Fekhar”, Mustapha Abou Maârouf veille à préserver cette tradition unique, qui attire chaque saison des commerçants venus des quatre coins du Royaume pour s’y approvisionner en vue d’Achoura.
La matière première, extraite des environs de Safi, est broyée, mélangée à de l’eau, puis modelée sur un tour avec une précision héritée des anciens. Les moules ainsi créés sont ensuite vendus à d’autres artisans, qui se chargent de les habiller de cuir et de les peindre, souvent avec des motifs joyeux. C’est un processus long, minutieux, où chaque étape mobilise des femmes, des hommes et des jeunes du village, chacun détenant une partie du geste .
Ce travail artisanal n’est pas seulement une activité saisonnière. C’est un pilier de l’économie locale, que la Direction provinciale de l’artisanat à El Jadida accompagne avec constance. Rachid Jiyat, en charge des coopératives, explique que la poterie est l’une des filières les plus dynamiques de la région. Chiffres à l’appui, il indique qu’une subvention globale de 10,5 millions de dirhams a été allouée aux artisans potiers, avec le soutien de plusieurs partenaires, dont 3 millions de dirhams apportés par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.
Cette enveloppe budgétaire est notamment destinée à financer l’acquisition de fours à gaz, en remplacement des anciens fours à charbon, dans une logique de modernisation et de durabilité. Tout cet engagement, qu’il vienne des artisans, des coopératives ou des institutions, s’inscrit dans un effort collectif pour préserver une filière artisanale qui traverse les générations depuis des siècles.
Dans cette localité, ancrée entre tradition et transmission, plus de 100 artisans façonnent chaque année des milliers de Taârijas. Le village est reconnu à l’échelle nationale comme le seul lieu dédié exclusivement à la fabrication de cet instrument. À la tête de la coopérative locale “Khair El Fekhar”, Mustapha Abou Maârouf veille à préserver cette tradition unique, qui attire chaque saison des commerçants venus des quatre coins du Royaume pour s’y approvisionner en vue d’Achoura.
La matière première, extraite des environs de Safi, est broyée, mélangée à de l’eau, puis modelée sur un tour avec une précision héritée des anciens. Les moules ainsi créés sont ensuite vendus à d’autres artisans, qui se chargent de les habiller de cuir et de les peindre, souvent avec des motifs joyeux. C’est un processus long, minutieux, où chaque étape mobilise des femmes, des hommes et des jeunes du village, chacun détenant une partie du geste .
Ce travail artisanal n’est pas seulement une activité saisonnière. C’est un pilier de l’économie locale, que la Direction provinciale de l’artisanat à El Jadida accompagne avec constance. Rachid Jiyat, en charge des coopératives, explique que la poterie est l’une des filières les plus dynamiques de la région. Chiffres à l’appui, il indique qu’une subvention globale de 10,5 millions de dirhams a été allouée aux artisans potiers, avec le soutien de plusieurs partenaires, dont 3 millions de dirhams apportés par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.
Cette enveloppe budgétaire est notamment destinée à financer l’acquisition de fours à gaz, en remplacement des anciens fours à charbon, dans une logique de modernisation et de durabilité. Tout cet engagement, qu’il vienne des artisans, des coopératives ou des institutions, s’inscrit dans un effort collectif pour préserver une filière artisanale qui traverse les générations depuis des siècles.